Amélie de Montchalin : une ministre de l’Écologie pas très écolo ?

La ministre de l’Écologie, Amélie de Montchalin, est pointée du doigt depuis le début de son nouveau mandat pour ses positions passées à l’Assemblée nationale en termes d’écologie.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 2 Jun 2022, à 10 h 55 min
Amélie de Montchalin : une ministre de l’Écologie pas très écolo ?
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Nouvellement nommée ministre de l’Écologie au sein du gouvernement Borne, après avoir été en charge de la Fonction Publique dans le gouvernement Castex, Amélie de Montchalin a été fortement critiquée pour ses positions passées en termes d’écologie. L’association Agir pour l’Environnement lui attribue une note très basse au sein des députés dont elle a analysé et noté les votes à l’Assemblée Nationale.

En tant que députée, Amélie de Montchalin a voté contre l’indemnisation des victimes de pesticides

Pour établir son classement, disponible sur la plateforme ParlemenTerre.fr, l’association Agir pour l’Environnement a analysé les votes de 648 députés durant la période 2017-2019 et concernant 17 propositions de loi emblématiques, dont celle sur l’interdiction du glyphosate. Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires depuis le 20 mai 2022, n’arrive qu’en 594e place.

Les positions de la ministre suscitent en effet des interrogations : outre s’être opposée à l’interdiction « de production, stockage ou vente de produits phytopharmaceutiques non autorisés en Europe », elle est surtout restée dans les mémoires pour avoir voté contre « l’interdiction du glyphosate » et « l’indemnisation des victimes de pesticides ». Des propositions de loi qui, selon l’association, font partie des mesures fondamentales d’une politique écologique.

Amélie de Montchalin

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La ministre de l’Ecologie s’explique sur son vote contre l’interdiction du glyphosate

Fer de lance des écologistes, l’interdiction du glyphosate fait partie d’un débat récurrent. Amélie de Montchalin, interrogée par France Inter sur sa position, explique avoir voté contre estimant que « ce sujet était européen ». Elle assume sa position : « Sur le glyphosate, j’assume. C’est précisément la méthode que nous voulons pousser : on agit en Européen, ensuite on agit pour ne laisser personne sans solution, donc on fait de la recherche, on cherche des alternatives, on fait des investissements ».

Le glyphosate, par ailleurs, est de nouveau au centre des débats : l’Agence européenne des produits chimiques a jugé, le 31 mai 2022, que le produit « ne peut être considéré comme cancérogène ». Or, il s’agit-là de la critique principale qui est faite à ce désherbant. Le verdict pourrait conduire à un changement de réglementation au niveau européen, et à une nouvelle autorisation de vente et d’utilisation.

Photos : ©Shutterstock.
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Baramine, je vous laisse d’abord boire votre bouillie bordelaise « bio »

  2. Un très bon point en sa faveur

    • Bois-le ton glypho. A la tienne pilet !

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