Hausse de la taxe sur les déchets : combien ça va coûter aux ménages ?
Pour les locataires, cette taxe figure dans les charges récupérables. Pour les propriétaires occupants, elle s’ajoute directement à la taxe foncière.

La taxe sur les déchets va encore augmenter. Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026, le gouvernement entend poursuivre la montée en puissance de la TGAP, un levier fiscal censé encourager la réduction et le recyclage des déchets. Cette mesure aura un impact direct sur la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), déjà en forte progression ces dernières années. À l’heure où les ménages subissent la flambée de la taxe foncière, cette nouvelle augmentation risque d’alourdir un peu plus la pression fiscale locale.
Taxes : une nouvelle hausse de la TGAP
Le ministère de l’Économie prévoit, dans le budget 2026, “une augmentation des tarifs d’environ 10 % par an sur la période 2026-2030”, selon La Tribune(1). L’objectif affiché : rendre l’enfouissement et l’incinération plus coûteux, afin d’inciter les collectivités à investir dans le tri et le recyclage.
Concrètement, chaque tonne de déchets enfouis supporte aujourd’hui une TGAP de 65 euros, un montant qui pourrait atteindre 105 euros en 2030, soit une hausse de 62 % selon Reporterre. Une augmentation mécanique qui sera, tôt ou tard, répercutée sur les ménages. Les collectivités, chargées du traitement des déchets, n’auront d’autre choix que d’ajuster la TEOM pour compenser.
De la TGAP à la TEOM : une facture inévitable pour les ménages
Derrière les sigles, la logique est simple : quand la TGAP augmente, la TEOM suit. En 2025, la TEOM moyenne par habitant atteignait 144 euros, en hausse de 20 % en cinq ans. Cette évolution traduit une tendance durable : les communes répercutent systématiquement l’évolution de la TGAP. Et le phénomène ne touche pas que les grandes villes. Les intercommunalités rurales, souvent dotées d’infrastructures plus anciennes, subissent une inflation plus rapide encore.
Pour les locataires, cette taxe figure dans les charges récupérables. Pour les propriétaires occupants, elle s’ajoute directement à la taxe foncière, qui a bondi de plus de 7 % en moyenne cette année selon les données du ministère des Finances. En cumulant impôt foncier et taxe d’enlèvement, le coût de l’habitat continue donc de croître, sans amélioration perceptible du service rendu.
Pour les ménages, cette politique soulève un double malaise : la hausse continue de la taxe et le sentiment de payer plus sans mieux trier. Le ministère de la Transition écologique reconnaît que la production de déchets ménagers n’a baissé que de 1 % entre 2019 et 2024, bien en-deçà des objectifs initiaux. Autrement dit, la fiscalité punit davantage qu’elle ne transforme les comportements.
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Tout d’abord, je veux signaler une erreur dans ce reportage. Il est écrit : « rendre l’enfouissement et l’incinération plus coûteux ».
NON! La TGAP ne s’applique qu’à l’enfouissement, et pas à l’incinération.
Quand on parle de plus de 500 kg d’O.M. par personne et pas an, cela représente plus d’une tonne pour un couple, soit plus de 20 kg/semaine. Je vis en couple, et nous veillons à recycler au maximum ou à composter tout ce qui peut l’être. Au final nous n’arrivons pas à 3 ou 4 kg d’O.M. par semaine, soit 150 à 200 kg/an pour 2 personnes : très loin de la tonne! Quand on veut bien faire un petit effort pour la planète…