Pour la Commission Européenne, Temu vend « des produits illégaux »
Le site de commerce en ligne d’origine chinoise Temu est accusé de violer la législation européenne sur les services numériques (DSA).

Si l’infraction est confirmée, Temu risque une amende pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires annuel mondial.
Une question de confiance
Le géant chinois de la vente en ligne Temu respecte-t-il la législation européenne, notamment numérique ? Non, selon la Commission Européenne, qui vient de rendre un avis préliminaire à ce sujet. Selon elle, il existe « un risque élevé pour les consommateurs de l’UE » de trouver « des produits illégaux sur la plateforme ». Et ce notamment pour les jouets pour bébé et les petits appareils électroniques, faute de contrôle suffisant sur les produits proposés à la vente. À Temu de répondre désormais par écrit à ces accusations alors que le site risque une amende salée.
« Nous achetons en ligne parce que nous avons confiance dans le fait que les produits vendus dans notre marché unique sont sûrs et conformes à nos règles, explique Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie. Temu est loin d’évaluer les risques pour ses utilisateurs selon les normes requises par la législation sur les services numériques. La sécurité des consommateurs en ligne n’est pas négociable dans l’UE. »
Signaler les contenus illicites
Pour arriver à ces conclusions, les services européens ont effectué des achats mystères. Selon la Commission, « l’augmentation constante du volume de produits vendus en ligne dans l’UE s’accompagne d’une augmentation du nombre de produits dangereux, contrefaits ou non conformes, qui pourraient nuire à la santé et à la sécurité des consommateurs, à l’environnement et à une concurrence loyale au sein du marché unique numérique. »
C’est en octobre 2024 que la Commission avait ouvert une procédure d’enquête à l’encontre de Temu. D’autres enquêtes sont en cours contre d’autres acteurs majeurs du numérique, tels que AliExpress, Facebook, Instagram. X et TikTok Si les avis préliminaires de la Commission étaient finalement confirmés, la Commission pourrait infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires annuel mondial total du site. La Commission exige par ailleurs des plateformes de vente en ligne « qu’elles mettent en place des mécanismes conviviaux permettant aux utilisateurs de signaler les contenus illicites et de faire appel aux décisions de modération des contenus, ainsi que des règles permettant la traçabilité des professionnels. »
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