Jour du dépassement 2025 : la planète vit désormais « à crédit écologique »
Le 24 juillet, un cap invisible mais décisif est franchi. À cette date, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut produire en un an. Un constat accablant, devenu un rituel annuel, qui avance chaque fois un peu plus tôt. Cette année encore, la planète encaisse, sans broncher. Jusqu’à quand ?

Le chiffre est sec, sans appel. En 2025, le Jour du dépassement tombe le 24 juillet, soit plus de cinq mois avant la fin de l’année. Cela signifie qu’en seulement 205 jours, nous avons brûlé le stock annuel de ressources que la Terre peut régénérer. Tout ce qui sera consommé au-delà est prélevé sur son capital naturel. Autrement dit : une dette écologique qui s’alourdit.
L’échéance glisse, le déséquilibre grandit
En 2025, le Jour du dépassement tombe le 24 juillet. Derrière cette date symbolique, un calcul précis. Il croise la biocapacité de la planète (ce qu’elle peut produire) avec l’empreinte écologique mondiale (ce que nous lui demandons). Résultat : nous vivons à crédit. Et ce crédit s’élargit. En 1970, le Jour du dépassement tombait fin décembre. En 2000, il tombait en septembre. En 2025 ? Fin juillet. L’érosion est continue.
Pourquoi cette fuite en avant ? Principalement à cause de l’empreinte carbone, qui représente près de 60 % de notre excès planétaire. Emissions de CO₂, déforestation, surpêche, consommation effrénée : le cocktail est bien connu. Chaque composante de notre économie moderne creuse un peu plus le fossé. Mais en 2025, le recul de la date s’explique aussi par une nouvelle méthode de calcul, prenant mieux en compte le commerce international. Une révision technique qui ne change rien au fond : notre modèle est structurellement insoutenable.
« C’est un échec du marché. La logique économique actuelle récompense la destruction du vivant au lieu de sa préservation », dénonce Mathis Wackernagel, président du Global Footprint Network. Un système qui épuise les forêts, assèche les nappes phréatiques, empoisonne les océans. Et qui, chaque année, appelle à repousser les limites. Mais jusqu’où ?
Quel est votre Jour Personnel du Dépassement ? Rendez-vous ici
Jour du dépassement : la France n’est pas épargnée
On pourrait se croire à l’abri dans un pays tempéré, boisé, autosuffisant en eau. C’est oublier un chiffre : si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement tomberait autour du 5 mai. Deux mois et demi plus tôt que la moyenne mondiale. Comparée à l’Uruguay, l’Équateur ou le Nicaragua, où le Jour du dépassement tombe en novembre-décembre, la France reste un grand consommateur de ressources : le Jour du dépassement tombe chez nous le 19 avril. Son agriculture, son transport routier, son niveau de vie moyen, sa dépendance aux importations… tout concourt à aggraver l’empreinte écologique.
Faut-il pour autant se résigner ? Non. Plusieurs leviers existent pour inverser la tendance. Mieux manger, moins gaspiller, isoler les logements, réduire les trajets motorisés, privilégier la seconde main, repenser les villes. Autant de gestes individuels qui, cumulés, peuvent faire reculer la date.
Le Jour du dépassement n’est pas une curiosité écologique. C’est un indicateur vital. Il nous dit que nous vivons au-dessus de nos moyens, que notre confort présent s’achète au prix d’un effondrement futur. Il nous rappelle que la Terre n’est pas une ressource infinie, mais un organisme vivant, soumis à des limites. Et surtout, il pose une question brutale, que chacun devrait affronter : combien de temps encore avant que le 24 juillet ne devienne… le 24 juin ? Ou pire, le 24 avril ?
Lire aussi
30 écogestes d’été pour réduire votre empreinte écologique
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument




























