La moitié des savons, shampoings et médicaments finissent dans l’eau

Rédigé par Jean-Marie, le 26 Mar 2014, à 11 h 34 min
La moitié des savons, shampoings et médicaments finissent dans l’eau
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Ce constat étonnant vient d’être fait par une nouvelle étude américaine qui ont étudié l’élimination des shampoings, médicaments, savons… par les stations d’épuration de la région des Grands Lacs aux États-Unis.

La moitié des contaminants des égouts éliminée

Selon cette étude donc seule une moitié de ces produits qui se trouvent dans l’eau des égouts arrivent à être expurgée par les stations qui traitent et nettoient l’eau. (1)

Les conséquences sur la santé des personnes et du milieu aquatique de ces produits restent incertaines. Néanmoins, la commission d’étude qu’il faut pourtant mieux traiter et épurer l’eau.

Ces composants toxiques se sont chacun révélés à des niveaux assez bas (exprimés en ppt – parts par trillion).

Mais le problème est que nous et l’environnement ne sommes pas exposés qu’à un seul de ces substances à la fois mais bien à un cocktail difficile à définir, comme l’a expliqué Antonnette Arvai, une des scientifiques du projet d’étude. L’enjeu est de déterminer lequel de ces produit ou substance peut nous nuire.

 Trop de médicaments finissent dans l’eau

Les chercheurs ont examiné 10 ans de données sur les eaux usées et les stations d’épuration dans le monde pour savoir si elles arrivent à bien éliminer les 42 substances qui s’y trouvent fréquemment. Les résultats ne sont pas fameux.

Les stations d’épuration ont un faible niveau d’efficacité pour plus d’un quart des ces polluants,

6 produits chimiques souvent détectés sont particulièrement mal traités dans les eaux qui ressortent des stations : il s’agit d’un herbicide, d’un médicament anti-convulsant, de deux antibiotiques et d’un anti-inflammatoire.

Également fréquents dans les eaux usées, on trouve de l’acétaminophène (un groupe de médicaments analgésiques (les antidouleurs) et antipyrétiques (les réducteurs de la fièvre), la caféine que tout le monde connait, de l’estriol (un oestrogène naturel). Heureusement, comme la plupart des substances, les stations d’épuration les éliminent avec un taux de succès élevé.

Les stations d’épuration arrivent à enlever un agent antibactérien qui pose un vrai problème sanitaire, le triclosan, une substance qui est ajoutée à bien des produits de soin comme le savon, les déodorants (où il remplace l’aluminium) ou les dentifrices. Les stations l’éliminent avec une efficacité moyenne.

En France, en mars 2013, une étude de 60 Millions de consommateurs a démontré la présence de traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein (2), dans environ 20 % des eaux en bouteille ; ce qui d’ailleurs ne remet pas en cause leur potabilité. En France, le polluant le plus souvent trouvé est l’atrazine (avec les nitrates).

Les anti-cancéreux sont particulièrement redoutés car ils sont très difficiles à détruire dans les stations d’épuration. Ils peuvent se diffuser dans tout l’écosystème alors que ce sont des produits mutagènes, cancérogènes et toxiques pour la reproduction

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

7 commentaires Donnez votre avis
  1. La plupart des personnes conscientes que la vie passe vite (qu’est-ce que 8 fois dix ans) veulent profiter du système sans se poser de questions – C’est dans tous les domaines la même chose –

    « Après moi le déluge disent-elles « 

  2. Evidemment on trouve de l’huile de palme dans le savon « blanc »de Marseille (pas dans celui à l’huile d’olive) mais C’est SA formule d’origine.
    Le problème avec l’huile de palme ce n’est pas dans le savon mais dans l’alimentaire car très mauvaise pour l’organisme;… forcément beaucoup moins chère !!!!!. Les politiques aussi exploitent cette manne sans se soucier, ni de la population autochtone, qui pouvait vivre avec les fruits et légumes ignames bananes du coin … ,ni de la faune actuellement gravement menacée (ex: orangs-outans )car elle n’a plus de refuges, la forêt primaire ayant été remplacée par d’immenses exploitations de palmiers à huile …

  3. bande de clowns…Vous ne voyez donc pas qu’il n’yen a que pour l’argent dans ce monde…

    Le but est de faire culpabiliser un maximum chaque citoyen pour qu’il fasse des efforts pour la planete, au meme moment les poches des gros industriels se remplissent sous la complicité des politiciens…

    Ainsi on fait croire au citoyen lambda que c’est a lui de faire l’effort, qui se traduit par payer toujours plus pour obtenir toujours moins…Les gagnants sont toujours les memes, donc les perdants (citoyen lambda) aussi…

    Pour prendre l’exemple des savons puisque c’etait au gout du jour, il est bien plus interessant d’utiliser des substances de synthese comme le benzyl, benzoate, au lieu d’utiliser tout simplement un corps gras et de la soude…L’interet est triple en fait: les usines chimiques tournent donc a plein regime, c’est moins cher donc les gens achetent plus, enfin ces substances rendent malades les gens, ce qui fera marcher plus tard l’industrie pharmaceutique, les medecins charlatans ect…

    • tout à fait d’accord avec allix: je me lave et me rase au savon d’alep ou de marseille bio, je cherche depuis longtemps à ne pas polluer avec ma lessive, je vais essayer la lessive de cendres de bois.je fais mon dentifrice et mon déo est du bicarbonate; de plus, mes produits ménagers se limitent principalement au vinaigre et au bicarbonate. Si tout le monde en faisait autant, les gros industriels seraient dans la m… et la planète se porterait mieux! (nous aussi!)

  4. A choisir, ce qui est le moins polluant reste le savon qui est biodégradable rapidement et facilement par rapport aux tensioactifs des gels douches, mais pas n’importe quel savon !
    Labellisé Nature & progrès si possible (en boutique bio ou sur le net), et sinon, le mieux est de prendre du savon d’Alep labellisé bio ou du savon de Marseille bio sans palme (=sodium palmate, sodium palm kernelate, etc.).
    Normalement, un savon, c’est juste de l’huile et un peu de soude ou de potasse (« sodium olivate » par ex). Il ne devrait pas y avoir d’additifs type EDTA, BHT, colorants, parfums, sodium laureth sulfate, etc. qu’on retrouve malheureusement dans bien des savons de grande surface.

  5. J’oubliai de dire que tous les agriculteurs, toutes les usines…non respectueux de l’environnement eux ne sont jamais inquiétés…c’est toujours le petit consommateur dans sa petite maison qui fait soi-disant le plus de dégâts… C’est aberrant que nous soyons sans cesse en situation de culpabilité chaque fois que le constat est annoncé… Moi perso je ne me sens coupable que de laisser faire toutes ces grandes firmes qui outre-passe notre bon droit à savoir acheter des produits respectueux de l’environnement…

  6. Le constat existe depuis toujours… C’est pourquoi, il est aberrant de voir que notre société fonce une fois de plus en ce qui concerne la source de contamination vers des études qui grossissent toujours plus la consommation de ces produits et ne fait rien pour contrecarrer le phénomène. Les études sont basées sur la science des laboratoires…la chimie à croire que l’on va étudier à présent pour se prévenir de la folie des hommes et des animaux… Un autre constat tout aussi inquiétant pour les générations avenirs….

Moi aussi je donne mon avis