Au Japon, on extrait du gaz de « glace qui brûle »

Rédigé par Alan Van Brackel, le 13 Mar 2013, à 17 h 22 min
Au Japon, on extrait du gaz de « glace qui brûle »
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Pour la première fois, le Japon a réussi à extraire du gaz de « glace qui brûle » dans l’océan. Cette avancée pourrait éviter au pays la pénurie énergétique annoncée.

La glace qui brûle, une source importante d’énergie fossile

hydrates-methane-structureLa « glace qui brûle » est le nom donné à l’hydrate de méthane, un composé d’origine organique présent notamment dans les fonds marins, souvent alors en grande quantité. Comme l’indique son nom, la « glace de méthane » est un composé glacé, qui s’enflamme dès qu’il fond, en présence d’oxygène ou d’un oxydant.

Idea-60px-> comment : l’hydrate de méthane est formé de molécules d’eau formant des cages. Celles-ci emprisonnent des molécules de gaz, comme le méthane, provenant de décomposition de matière organique.

Remplacer le pétrole ?

Voici la carte de la distribution mondiale des ressources en hydrates de méthane. En jaune les ressources repérées comme exploitables, en blanc les ressources potentielles :

hydrates-methane-carte

Les hydrates de méthane constituent une source potentielle importante d’énergie fossile, du fait des quantités, mais leur exploitation n’est pas aisée.

Une manipulation peu évidente

hydrates-methane-oceanOn connaît les hydrates de méthane depuis deux siècles mais leur exploitation a été beaucoup plus lente. A l’ouest de la Sibérie, l’opération a par exemple été tentée en 1970.

  • Des hydrates de méthane ont commencé à être exploités dans le champ gazier de Messoyakha, malgré un état limite stable des ressources.
  • Le gaz conventionnel situé dans des couches basse a d’abord été exploité, avant que les hydrates de méthane ne soient utilisés.
  • Depuis, il continuent à être exploités. Néanmoins, il s’agissait là d’une source située sur un talus continental, ce qui a facilité les manipulations.

Idea-60px-> Le plus souvent, les sources importantes se trouvent dans les fonds océaniques et la récupération est coûteuse et peu aisée.

-> Passée cette opération, le gaz extrait des hydrates de méthane serait transportable sur de longues distances, devenant donc un concurrent sérieux du gaz naturel liquéfié (GNL) ou du gaz de schiste. Les conditions de température et de pression nécessaires à la stabilité du gaz extrait sont en effet moins contraignantes que pour le GNL.

> Suite : Extraction de gaz de « glace qui brûle » au Japon

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Alan Van Brackel

    Bonjour Loïs, pour l’annonce des Japonais, un communiqué de presse publié par le gouvernement et reçu par mail. Pour le reste, des sources multiples en français et en anglais.

  2. S’il est aisé de comprendre les besoins de notre civilisation en énergie, je peine à comprendre l’entêtement pour les énergies fossiles dont la combustion ne fait que remettre du carbone dans l’atmosphère. Ce même carbone qui a été séquestré durant des millions d’années au cours desquelles l’humanité n’aurait eu aucune chance de survie…

    • Je n’ai pas trouvé les sources de cet article, pouvez vous me les precisez s’il vous plaît?

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