Puits canadien, quand et comment l’installer

Rédigé par Elwina, le 8 Jul 2013, à 16 h 16 min
Puits canadien, quand et comment l’installer
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Le puits canadien est un système géothermique nécessitant l’énergie présente dans le sol
pour chauffer ou refroidir l’air neuf de ventilation des habitats. Le principe se base sur le fait que la température de l’air extérieur peut varier de -20°C à +40°C au cours de l’année, tandis que la température du sol à quelques mètres de profondeur est plus stable. Découvrons ce système de ventilation à part entière…

Comment ça marche ?
Quand et comment l’installer ?
Les principes d’installation
Rentabilité du puits canadien

 

Le puits canadien, comment ça marche ?

Le puits canadien est un système géothermique de surface servant principalement de climatisation naturelle. La mise en place d’un tel procédé n’est pas difficile mais il nécessite tout de même certaines conditions comme disposer d’un terrain adapté. Que votre habitat soif neuf ou pas, le puits canadien saura s’adapter.

Le principe du puits canadien

En principe, le puits canadien est capable de réduire la température de 5 à 8°C au sein de votre maison lorsqu’il fait très chaud pour une consommation électrique minime. Le système est basé sur le fait que la température à deux mètres de profondeur est relativement constante.puits-canadien-fonctionnement

Source Centre technique des industries aéronautiques et thermiques

Le puits canadien utilise de manière passive l’énergie géothermique afin de rafraichir l’air en été, et réchauffer la maison en hiver. Il s’agit d’ un simple tuyau enterré à deux mètres de profondeur et où l’on fait circuler de l’air.

Le puits canadien comporte :

  • Une borne de prise d’air installée dans le jardin qui aspire l’air extérieur,
  • des conduits extérieurs enterrés à 1,5 m de profondeur minimum,
  • Un ventilateur qui rejette l’air à l’intérieur de votre logement,
  • Un réseau de conduits intérieurs pour répartir l’air renouvelé dans les différentes pièces à travers des bouches d’aération.
  • Des bouches d’extraction qui rejettent l’air vicié à l’extérieur,
  • Un mécanisme appelé by-pass pour délivrer la température d’air la plus adéquate selon la période de l’année.

Ainsi, le puits canadien permet un air sain par l’intermédiaire d’une démarche responsable, une faible consommation d’électricité mais aussi une durée de vie de 15 ans minimum.

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8 commentaires Donnez votre avis
  1. J’ai une cave de 500 m/cubes environs,je puises de l’air frais sans problêmes.J’ai un ventilateur en 12 V branché sur une battterie qui se recharge au soleil.Cout de l’opération presque nul.

    • si l’isolation entre votre cave et le rez de chaussée est inexistante ou faible, ce que vous gagnez d’un côté, vous le reperdez en partie de l’autre ce qui apporte un rendement faible (votre cave se refroidit en hiver, ce qui augmente la déperdition de chaleur du sol du rez vers la cave, elle se réchauffe en été ce qui augmente la température du sol du rez). Avez-vous fait une comparaison de chauffage avant/après ? Idéalement il faut normaliser les consommations en fonction des degrés-jours pour éviter l’effet d’un hiver doux ou rude.

  2. +5% en 2013, +5% en 2014 le prix de l’électricité augmente de plus en plus. Mais en produisant avec le photovoltaïque le montant de la production indexée couvre largement celui de la consommation. Amortissement prévu en 4.5 ans, avec un contrat et une durée de vie de 20 ans. Il y a aussi l’éolien mais c’est plus bruyant.

  3. Bonjour,

    Sur le principe et suivant certaines applications spécifiques, le puits canadien peut être une solution séduisante, toutefois… les études Radon sont très rarement effectuées en amont et la mise en œuvre de l’ouvrage n’intègre que très exceptionnellement ce facteur environnemental particulièrement insidieux.

    Pour rappel : Le Radon est un gaz radio actif naturel incolore et inodore présent dans le sous sol. Il est la 2ème cause de cancer du poumon dans de nombreux pays (3% à 14%) et la France n’y échappe pas !

    Or, lors de la présence de Radon, le puits canadien conventionnel peut devenir une véritable « pompe à Radon » qui injecte in situ, un concentré de radioactivité drainé par les conduits sur leurs parcours.
    Paradoxe de cette technique : le puits canadien doit présenter la plus grande surface possible pour collecter les calories du sous sol, c’est aussi ce qui augmente la concentration en radioactivité naturelle captée du sous sol…et cette radioactivité est directement injectée dans les pièces de vie !

    Aussi, une étude préliminaire du sous sol quant à la présence de Radon serait nécessaire pour déterminer des techniques et technologies à employer lors de la réalisation d’un puits canadien (étanchéité, matériaux, joints, durée de vie, entretien, dilatation etc.), ce qui est possible si l’on en tient compte.

    Risque de l’indicateur unique : Si l’aspect économique (€) est un sujet majeur aujourd’hui, il est toutefois nécessaire d’intégrer un éventail de paramètres qui contribuent directement et/ou indirectement à ce facteur.

    Economiser sur l’indicateur économique vaut…s’il n’y a pas ou peu de répercutions sur d’autres couts masqués (recherches d’anomalies, diagnostic maison, remédiation, santé, absentéisme, maladies, prise en charge par la collectivité etc.)

    Pour comprendre la valeur d’une démarche anticipative, la société Suisse a intégré le « coût » d’un cancer du poumon à son système de Santé, soit 937 793 € par personne ! Soit environ 1 million d’euros pour prendre des mesures préventives vis-à-vis du Radon dans les habitations.

    Rappelons-nous que la prise en charge de la santé n’est pas gratuite, elle se répercute sur tous les actifs…aux coûts de fonctionnements près !

    Cette démarche responsable vise à dépasser un indicateur unique…celui d’une économie monoposte. Aujourd’hui, l’économie est multifactorielle et multipostes.

    Merci

    JP Auvolat

    Quelques références :
    Site de l’OMS : who.int/mediacentre/factsheets/fs291/fr/
    Plan Régional Santé Environnement / Bretagne : prse-bretagne.fr/page_attachments/0000/0080/contribution-radon-centre-de-formation-sant_-_nergie-habitat.pdf

    • Il n’y a pas nécessairement besoin de faire une étude individuelle pour connaitre le risque lié au radon, des cartes existent pour qualifier les zones à risques. Dans ces zones à risque, soit on utilise des tuyaux bien étanche et d’une pièce, soit on fait passer de l’eau dans un petit serpentin, cette eau échangeant sa chaleur/fraicheur avec l’air neuf via une sorte de radiateur sur la prise d’air neuf. Le seul défaut étant une consommation électrique un rien + élevé (brasser de l’eau est + énergivore que brasser de l’air) et un rendement un rien + faible (le rendement de l’échangeur de chaleur air-eau n’est pas de 100%). C’est un peu le même système que les pac eau-sol mais avec un simple échangeur de chaleur à la place de la pac.

  4. Vu le réchauffement climatique(et les mois de pluie et de baisse de luminosité qui vont avec), faire installer des capteurs solaires n’est pas toujours rentable;il faut aussi compter avec les frais de renouvellement du liquide calo- porteur à faire effectuer régulièrement(350€ l’intervention environ);c’est un bon budget!J’en parle en connaissance de cause(j’ai fait installer mes 1ers capteurs en 1979 dans ma première maison, puis en 1997 dans celle-ci).Actuellement, la luminosité est forte, et ça chauffe!Mais les années passant, la durée de luminosité est en chute libre….voilà le hic! Quant au puits canadien, l’idée parait séduisante, mais est-ce, là aussi, rentable? Il faudrait quelques avis objectifs de personnes en ayant fait installer.

  5. première question : quel professionnel suffisamment aguerri pour faire mon installation (sans se faire flouer par un pseudo professionnel)

    deuxième question : quel investissement pour un rendement… peut être pas si rentable ? Voir dans ce sens l’investissement hyper onéreux pour installer des panneaux solaires, dont le rendement -basé sur un maximum archi limité- ne permet pas de faire vraiment des économies d’énergie…

    Alors, dans le fonds, hein, l’écologie, c’est pas un peu un attrape c*** ? Et si on mettait juste un pull en hiver, pour commencer…

    • le pull, nous le mettons depuis longtemps

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