Le massacre des éléphants en pleine expansion

Le massacre des éléphants continue en Afrique à cause du braconnage pour l’ivoire. Malgré les efforts de la police et des ONG, les trafiquants restent majoritairement impunis. L’ONG EAGLE tente de faire appliquer la loi en les mettant sous les verrous.

Rédigé par Elwina, le 12 Apr 2016, à 14 h 20 min
Le massacre des éléphants en pleine expansion
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L’éléphant d’Afrique est le plus gros mammifère terrestre. Un véritable symbole pour les amoureux des animaux et les défenseurs de la vie sauvage. Toutefois, malgré la protection mise en place pour défendre cette espèce et l’interdiction du commerce de l’ivoire depuis 20 ans, le massacre des éléphants continue.

Il meurt encore aujourd’hui quatre éléphants toutes les heures. À ce rythme, il n’y aura plus d’éléphants sur le continent africain d’ici deux décennies. Aujourd’hui, il meurt plus d’éléphants qu’il n’en naît, la période de gestation de l’espèce étant de plus, particulièrement longue. Les pays les plus touchés sont le Kenya et la Tanzanie : en Tanzanie, la population a chuté de 63 % en cinq ans.

On compte aujourd’hui environ 500 000 éléphants sur le continent africain alors qu’au début du XXe siècle, ils étaient estimés à plus de deux millions. Les éléphants d’Asie sont également touchés par le braconnage. Pourquoi une telle baisse ?

L’ivoire : la raison du massacre des éléphants

Les facteurs de leur disparition progressive sont nombreux : la destruction de l’habitat naturel des éléphants, l’augmentation de l’urbanisation, etc. Mais surtout, les éléphants ont été décimés en masse pour leur ivoire tout au long des XIXe et XXe siècles. Or aujourd’hui encore, ils sont les victimes du braconnage pour l’ivoire.

défenses ivoire

Les défenses d’ivoire sont généralement embarquées pour l’Asie, principalement la Chine ou le Vietnam, friands de cette matière précieuse. D’après l’ONG Save the Elephant, le prix du kilo d’ivoire aurait triplé sur le marché noir entre 2010 et 2014 en Asie. Voilà donc ce qui aiguise l’appétit des braconniers et crée un juteux marché parallèle digne d’une mafia.

Le braconnage d’ivoire peu poursuivi

En juin 2015, une saisie de 228 défenses et 74 pièces d’ivoire a été effectuée au Kenya, l’une des plus grosses prises jamais réalisées. Le cerveau de ce trafic, Feisal Mohamed Ali, a été arrêté quelques mois plus tard en Tanzanie. Mais ceci reste un fait exceptionnel car les organisateurs du trafic d’animaux se font rarement prendre, à cause de la corruption qui règne dans ces pays. Ce sont généralement les braconniers ou les passeurs qui écopent de faibles amendes ou de peines de prison lorsqu’ils se font attraper.

Le kilo d’ivoire se revendant à 1 800 euros, les risques encourus en valent la chandelle pour les trafiquants. Selon l’ONG Wildlife Direct, seules 7 % des personnes condamnées au Kenya pour crimes contre des éléphants ou des rhinocéros terminent en prison. « Cela relève du miracle que quelqu’un arrêté au Kenya avec de l’ivoire, soit emprisonné », relève M. Drori, de l’ONG EAGLE pour le magazine Sciences et Avenir.

Lire la suite : le juteux marché du trafic des animaux sauvages

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32 commentaires Donnez votre avis
  1. Je réécris mon commentaire car je suis OUTRÉ par cette horrible réalité !!!!
    Le monde est en train, vraiment, de marcher sur la tête !!!!! on dépense des milliers de milliards pour des choses ridicules et inutiles et, l’HOMME, L’ÊTRE SUPÉRIEUR, n’est pas capable de sauver tous ces animaux qui sont en péril de totale extinction ??? ça devient vraiment un bourbier épouvantable…..

  2. Monsieur le webmaster,

    je viens de voir votre profil sur votre site et vos modifications corporelles.
    J’ai été effrayé.
    Et vous demande alors de supprimer mon commentaire précédent, demande valable partir de maintenant.
    J’ai créé une page web avec mon commentaire dedans, ainsi il n’est pas du tout perdu.
    Merci d’avance.

  3. On est en train de tuer la poule aux oeufs d’or.
    L’éléphant est le summum pour la mémoire sur la terre.
    4,5kg de cerveau.
    L’éléphant est la créature idéale pour la culture de bon verger avec de bons fruits tropicaux, équatoriaux.
    La vache mange de l’herbe, elle est herbivore, ruminante, elle émet du gaz à effet de serre, et elle ne donne pas l’engrais idéal pour de bons arbres fruitiers.
    l’éléphant au contraire manger des jeunes branches des bons arbres fruitiers tropicaux (manguier, avocatier, bananier,..) sans tout détruire s’il a ce qu’il faut et car l’arbre dès qu’il est un peu mangé, envoie une substance qui le fait aller ailleurs.
    Les arbres taillés ainsi ont les fruits plus sucrés car il y a moins de fruits et branches à nourrir. C’est constaté au parc Kruger notamment, à l’état sauvage.
    Il est folivore, c’est-à-dire qu’il n’est pas fait pour manger de l’herbe mais des jeunes branches des feuilles, et des fruits verts ou mal construits (comme ceux qu’on mange du supermarché, inférieurs, ramassés verts, pour folivore en fait). Il n’émet alors pas de méthane ni d’autre mauvais gaz à effet de serre.
    En plus il produit l’engrais idéal pour ces arbres fruitiers puisqu’il en mange.
    Et ainsi il nous aide à avoir de bons fruits équatoriaux, et avoir le régime frugivore pour nous car l’humain serait frugivore selon les spécialistes à la santé pour l’O.N.U.
    Tout ceci fait que le C.I.T.E.S. avait cité l’utilisation pour la culture de verger tropical comme raison pour les sauvegarder, en juin 2007.
    Malheureusement W.W.F. Greenpeace, et la S.P.A. internationale n’en avaient pas parlé dans leur brochure.
    Donc c’est une info à relayer.
    j’avais eu une autorisation de recherche scientifique (pour approcher naturellement des éléphants avec de la nourriture) dans un parc au Bénin.

    Je fais une recherche pour en avoir un couple et avoir un verger de délices équatorial pour le bonheur des éléphants et les humains.

    j’avais vu un chercheur du C.I.R.A.D. et une de l’I.N.R.A. la semaine dernière au salon de l’agriculture, leur parlant de cette idée.
    C’est connu qu’un bon verger équatorial est mieux qu’une forêt sauvage pour l’environnement.
    Donc tout s’emboiterait.

    Il faudrait donc arrêter à tout prix de tuer cette poule aux oeufs d’or, notre sauveur, l’éléphant.

    • Une idée qui m’est venue, et que j’ai diffusé a
      à plusieurs reprises sans aucune réponse. Puisque le principal intérêt de
      ce braconnage est de s’approprier les défenses de nos amis les éléphants, en en les tuant !
      pour les vendre à un prix exorbitant, Hé bien il n’y a qu’à abîmer ces
      défenses pour les rendre invendables. Voici comment.
      Bien sûr il faudra endormir les éléphants aux belles défenses, perforer
      tous les dix centimètres sur la longueur des deux défenses, en vrille;
      Incorporer un produit coloré indélébile qui se répand. reboucher ces trous
      avec un produit approprié. Peindre en blanc la racine de chaque défense sur 50 cm, pour que cela se voie de loin, pour signaler aux éventuels
      braconniers que ces défenses sont traitées invendables. après leur réveil
      ces éléphants pourront vaquer en toute tranquillité. si vous trouvez une
      remarque, me l’envoyer. merci

    • @Lambert Henri : Dans le sujet « Détruire l’ivoire aide-t-il à sauver les éléphants ? », je donne des explications.
      Les défenses ont un rôle pour l’éléphant. Elles sont vitales.
      Et l’anesthésie d’un éléphant peut le tuer.

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