La biodiversité et le réchauffement climatique
Au total, du fait du réchauffement, de la pollution, des activités humaines et de l’urbanisation le nombre d’espèces vivantes pourrait bien être fortement affecté : on estime à environ 10 millions le nombre d’espèces vivantes sur Terre, dont 1,8 million sont recensées à ce jour.
D’ici à 2050, près d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître à cause du réchauffement climatique. Telle est la conclusion d’une étude internationale publiée en janvier 2004 dans la revue Nature. Les chercheurs ont évalué les conséquences de la hausse des températures sur plus d’un millier d’espèces.
Le déménagement de la faune et de la flore
Le changement des conditions climatiques fait bouger la biodiversité qui s’adapte au réchauffement : en France la tendance est au déménagement vers le nord. Mais en moyenne dans le monde c’est de 6,1 kilomètres par décennie que se déplacent la flore et la faune par décennie. Certains organismes s’adaptent en changeant de taille (les poissons perdent 22 % et la salamandre 14 % pour un climat plus chaud de 1°C).
Pour d’autres (poissons, reptiles, insectes), la hausse des températures fait augmenter leurs besoins énergétiques car 1°C en plus accélère leur métabolisme de 10 %, ce qui en conséquence augmente leurs besoins alimentaires.
Autre conséquence constatée du réchauffement, l’accroissement du nombre de jours de croissance en plus chez les espèces animales et végétales : elles vont se réveiller plus tôt et retourner en sommeil plus tard : au total 5 jours de différence par décennie.
Ils estiment que dans le cas d’un réchauffement moyen (+1,8 à 2°C), 15 à 37 % de l’ensemble des espèces seront menacées d’extinction à cause de la modification de leur habitat naturel.
-22 % : la taille moyenne des poissons va diminuer de 22 % à chaque fois que la température moyenne augmentera de 1°C.
Découverte : pourquoi les glaces flottantes qui entourent l’Antarctique fondent-elles ? Des chercheurs du British Antartic Survey ont analysé 4,5 millions de mesures réalisées par le satellite Ice Survey et son laser spatial. Conclusion : cette fonte des glace serait plus causée par la hausse de la température des courants marins qu’à une élévation de la température de l’atmosphère (Source : Nature)
Combien va coûter le réchauffement climatique ?
Dans un rapport publié vendredi 5 décembre 2014, le PNUE réévalue ce que les coûts d’adaptation de l’économie mondiale au changement climatique. Ils « pourraient atteindre 150 milliards de dollars par an en 2025/2030 et 250 à 500 milliards en 2050 ». Bien plus la précédente estimation qui s’élevait de 70 à 100 milliards de dollars. Et cela pourrait être encore plus si l’objectif de limiter la hausse de la température globale à 2°C par rapport à l’ère préinstrielle – base des calculs du PNUE – n’est pas tenu.
PRÉOCCUPANT POUR LES PAYS PAUVRES
Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE. explique que « les conséquences sont particulièrement préoccupantes pour les pays les moins avancés, dont les ressources financières affectées au développement devront être redéployées pour financer des mesures d’adaptation »,
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