On le sait depuis des années, les pesticides sont partout, dans tous les fruits et légumes qui sont plus ou moins pollués et 80 % des Français sont inquiets des pesticides pouvant être présents dans leurs aliments (1). Les efforts faits par les agriculteurs (certains) et les industriels pour utiliser moins de pesticides et d’engrais commenceraient-ils à payer ? Un signe le laisse penser.
La teneur en pesticides des fruits et légumes
Selon l’Autorité européenne de sécurité alimentaire, l’Efsa, la contamination des fruits et légumes par les pesticides serait en léger recul avec un taux de 37,4 %, un tout petit peu moins qu’en 2008 (38,1 %)
338 pesticides ont été détectés dans les légumes, 319 dans les fruits et noix, 93 dans les céréales et 34 dans les produits d’origine animale. Autrement dit, plus d’1 fruit ou légume sur 3 cultivé en agriculture intensive était contaminé aux pesticides. 61,4 % n’en contiennent pas, ce qui est mieux qu’en 2008. L’étude, menée sur 68.000 échantillons de fruits et légumes montrent que tous les pays sont concernés en Europe.
Des traces en-dessous des limites autorisées
Si on regarde maintenant combien de fruits et légumes sont dans les clous des limites maximales de résidus (LMR) qui représentent le taux maximal d’une substance qui est autorisé dans un aliment, c’est mieux :
- seuls 3,1 % des échantillons analysés révèlent des quantités supérieures aux LMR (3,8 % en 2008)
- 97,4 % des échantillons analysés sont conformes à la règlementation (LMR).
Les fruits et légumes les plus pollués sont :
Le raisin de table ( 75 % des échantillons étudiés contenaient des résidus importants de pesticides dont 2,8 % au dessus des LMR)
Les poivrons (1,8 %)
Les aubergines (1,7 %)
Les petits pois (1 %)
Le blé (0,8 %)
Le chou-fleur (0,5 %)
Les bananes (0,4 %)
Les oeufs (0,2 %)
Les associations pesticides/aliments avec les plus fréquents dépassements de LMR sont :
- l’éthéphon dans les figues,
- la tétraméthrine et la nicotine dans les champignons sauvages,
- les dithiocarbamates dans les fruits de la passion,
- l’amitraze dans les poires.
Notons que ces chiffres sont plus optimistes que ceux révélés par d’autres études récentes, notamment en France.
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