C’est une véritable hécatombe qu’ont subie les abeilles cet hiver aux États-Unis. Près d’1/3 des colonies ont été décimées, sans que l’on puisse avancer une explication.
Hiver mortel pour les abeilles américaines
Chaque année depuis 2007, les autorités américaines et des associations de protection des abeilles recensent les colonies d’abeilles dans tous le pays. Pour ce faire, elles rendent visite à un large échantillon d’apiculteurs afin de les interroger sur l’état des populations. Le recensement a lieu 2 fois par an, en octobre et en avril, afin de déterminer le nombre de colonies qui ont résisté à l’hiver. Cette année, 6 200 apiculteurs représentant près de 30 % de la production d’abeilles du pays – soit 2,62 millions de colonies – ont été interrogés.
Il en ressort que l’hiver 2012/2013 aura été particulièrement meurtrier. Selon l’enquête, les colonies d’abeilles ont décliné de 31,1 %.
C’est 42 % de plus que l’hiver précédent, lorsque 21,9 % d’entre elles avaient disparu. Ainsi depuis la 1ère enquête du genre, on constate qu’en moyenne, 30,5 % des colonies d’abeilles meurent chaque année.
Les experts avancent plusieurs raisons possibles : l’action des parasites, des maladies et des facteurs génétiques, l’exposition aux pesticides et une mauvaise nutrition liée à la disparition progressive de la faune sauvage comme autant de facteurs qui pourraient contribuer à ce phénomène.
Mais, pour la première fois cet hiver, «il semble qu’un stress dû à la migration» des productions d’abeilles pour répondre à la demande de l’ensemble du territoire américain «ait été un facteur important», selon M. Pettis, du service de recherches agricoles de l’USDA.
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