Des conséquences désastreuses pour les cultures
Car en effet, les agriculteurs ont besoin des abeilles pour la pollinisation. Ils doivent s’en procurer en masse afin de polliniser leurs cultures.
La Californie par exemple, est l’un des états les plus demandeurs d’abeilles. Pour sa seule production d’amandes, l’état a besoin de plus d’1,5 million de colonies, soit 60 % du total des abeilles élevées à travers tout le pays.
La disparition des abeilles a donc des conséquences tant sur le plan écologique qu’économique. Comme les abeilles deviennent plus rares, les prix pour répondre aux besoins de pollinisation flambent. Les récoltes vont pâtir du manque de pollinisation, et les prix des aliments vont fortement augmenter, affectant ainsi tous les maillons de la chaîne.
Etat des lieux en France et en Europe
Depuis le début des années 2000, les apiculteurs s’inquiètent face à la perte continue et massive de colonies d’abeilles. C’est surtout le cas dans les pays d’Europe occidentale dont la France, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne.
En 2012, suite à un rapport(1) commandité par l’EFSA (l’autorité européenne de la sécurité des aliments) concluant que les systèmes de surveillance en place dans l’UE étaient peu satisfaisants, la Commission Européenne a débloqué 3,3 millions d’euros afin d’aider les 17 Etats membres à développer des moyens pour mieux identifier et enrayer ce phénomène baptisé «Colony Collapse Disorder» (syndrome d’effondrement des colonies, CDD).
Aussi, au vu de la situation aux Etats-Unis, les chercheurs du ministère de l’Agriculture américain (USDA) ont indiqué qu’ils prévoyaient de rencontrer leurs homologues européens en Italie très prochainement pour faire le point sur la situation en Europe.
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Sur les abeilles :
(1) «Bee Surveillance and Bee Mortality in Europe» Mortalité et surveillance des abeilles en Europe
Source : AFP, Efsa. Image à la Une : cc John Paul Goguen