Le 11 mars 2013, la Commission Européenne confirmait l’interdiction des tests sur les animaux. Une bonne nouvelle accueillie comme il se doit par les associations militantes. Néanmoins, des interrogations subsistent : cette interdiction est-elle totale ? Remet-elle en question le programme REACH ?
Tests sur les animaux :
- L’Europe bannit les tests sur les animaux (partie 1)
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Cosmétiques : les tests interdits sur les animaux
En mars 2013, Tony Borg de la Commission Européenne, spécialisé dans la santé et la consommation, confirmait l’interdiction des tests sur les animaux. Une interdiction totale, néanmoins limitée aux cosmétiques. Cette nouvelle constituait l’aboutissement d’un combat effectué par de nombreuses associations européennes telles que la European coalition of leading animal protection organisations across Europe (ECEAE), la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV), ainsi que People for the Ethical treatment of Animals (PETA) et Cruelty Free International.
Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour les animaux ?
Comme précisé dans notre article précédent, cette annonce est une bonne nouvelle puisqu’elle concerne non seulement les produits cosmétiques, mais également les ingrédients utilisés dans l’élaboration des cosmétiques. Les importations de cosmétiques testés sont rigoureusement interdites et les derniers tests encore autorisés interdits.
Tests sur les animaux : des interrogations demeurent
Il reste cependant des zones d’ombre. Certes cette interdiction progressive a permis le développement de méthodes alternatives, ne nécessitant pas de tests sur les animaux. Des comités scientifiques mettent néanmoins en lumière un véritable manque. Le Scientific Committee on Consumer Safety (SCCS) s’est ainsi exprimé en 2012 sur le niveau de sécurité des consommateurs. Des secteurs émergents comme les nanoparticules utilisées en cosmétique posent un véritable problème. Quelle sorte de tests peuvent alors être mis en place ? Cette question divise et c’est la raison pour laquelle les tests « classiques » sont toujours pratiqués.
Nous avons contacté Fleur Dawes, de Cruelty Free International. Sans surprise, elle a confirmé nos doutes : « Il reste un certain nombre de questions sans réponse vis à vos de ce texte européen sur les cosmétiques. Le terme « ingrédient cosmétique » est notamment toujours à redéfinir. » Peut-on considérer par exemple que les produits créés par nanotechnologies sont des ingrédients servant aux cosmétiques, ou sont-il à considérer comme d’autres types de substances ?
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