À l’ONU, les grands dirigeants de la planète peinent à s’engager pour le réchauffement climatique en présence de Greta Thunberg qui les a vertement interpellés.
En amont de l’Assemblée générale des Nations Unies, une soixantaine de dirigeants se sont engagés à une réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre, tandis que la jeune Greta Thunberg annonce intenter une action en justice.
Greta Thunberg annonce une action en justice
Dans un discours à l’ONU, la Suédoise Greta Thunberg a condamné l’inaction des politiques contre le changement climatique, au début du sommet consacré à ce sujet à New York, ce lundi 23 septembre.
La jeune Suédoise de 16 ans avec quinze autres jeunes a lancé une action en justice pour « inaction de cinq pays contre le réchauffement climatique » comme une atteinte à la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant. Sont concernés par cette plainte inédite 5 États pollueurs : la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie.
Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous !
a lancé Greta Thunberg, la gorge serrée.
Dans la foulée de l’accord de Paris
Ils n’auront été qu’une soixantaine de dirigeants mondiaux sur les 136 chefs d’État et de gouvernement participant à l’Assemblée générale des Nations Unies à avoir fait un crochet par le sommet sur l’urgence climatique. Quant à Donald Trump, il est passé… quelques minutes et a snobé la jeune Greta !
Ce sommet devait revenir sur les objectifs de réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre, suite à l’accord de Paris.
« L’urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner », a estimé le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Celui-ci a demandé aux dirigeants présents de s’engager concrètement contre le réchauffement. Lundi 23 septembre, 66 dirigeants se sont donc réengagés à atteindre une neutralité carbone d’ici à 2050.
455 millions d’euros pour les forêts tropicales
Emmanuel Macron a pour sa part annoncé que les dernières centrales au charbon françaises seraient fermées en 2022, et appelé à ce que toutes les importations en Europe soient « zéro carbone et zéro déforestation ».
Même si les promesses de ce lundi n’ont en soi pas de valeurs légales, 68 pays ont quand même confirmé revoir à la hausse leurs plans climat d’ici à 2020, année au cours de laquelle les presque 200 signataires de l’accord de Paris doivent prendre de nouveaux engagements.
Enfin, une trentaine de dirigeants ont promis de stopper à partir de 2020 la construction de centrales au charbon.
Pendant la réunion sur l’Amazonie, également organisée ce lundi à l’Assemblée générale de l’ONU, en présence de plusieurs chefs d’État concernés, dont Emmanuel Macron, mais pas Jair Bolsanero, plusieurs grands donateurs ont débloqué environ 455 millions d’euros afin d’aider à protéger les forêts tropicales, dont l’Amazonie.
Illustration bannière : Greta Thunberg au Sommet Action Climat © capture d’écran Le Monde