La ville de San Francisco se fixe un objectif très ambitieux : arriver à zéro déchet, non composté ou recyclé d’ici à 2020 ! Un projet qui implique une bonne gestion des déchets et une politique éclairée pour réussir le challenge. Enquête.
San Francisco : une ville sur la bonne voie… du zéro déchet !
Lorsque la municipalité décide en 2002 que San Francisco ne produira plus de déchets à l’avenir 2020, cette dernière n’a pas été prise au sérieux. En effet, l’objectif paraissait farfelu et tout à fait inatteignable. Et pourtant, en 2010, la ville compostait ou recyclait déjà 75 % de ses déchets.
Pour parvenir à ses objectifs, San Francisco mise sur une politique d’informations.
Mais pas seulement, elle s’appuie également sur une démarche de législation pour faire respecter ses mesures environnementales. Progressivement, des lois vont donc interdire l’utilisation des objets les plus polluants.
Et tout cela, avec présent à l’esprit l’adage suivant : « un bon déchet est un déchet qui n’est pas produit ».
Zéro déchet : ça veut dire quoi ?
L’objectif adopté par San Francisco est de parvenir à zéro déchet envoyé en décharge ou en incinérateur, soit 100 % de ses détritus recyclés ou compostés.
L’expression « Zero waste » en anglais se traduit également par « zéro gâchis ». C’est pourquoi la ville cherche aussi à réduire le gaspillage de nourriture et de ressources.
San Francisco : plusieurs mesures phares pour le zéro déchet
Afin de réduire les déchets, la ville a par exemple purement et simplement interdit les sacs plastiques.
En remplacement, les commerçants doivent mettre à disposition de leurs clients des sacs en papier compostables.
Une loi du même acabit a été votée concernant les bouteilles en plastique. Elle concerne l’interdiction de la vente et de la distribution de petites bouteilles d’eau en plastique dans les espaces publics de la ville.
La loi votée à l’unanimité par le conseil municipal entre en vigueur au mois d’octobre 2014. A la place, des fontaines d’eau ont été installées et des gobelets compostables pourront être distribués lors d’événements.
Mais la ville va encore plus loin en analysant les différents corps de métier pour trouver une gestion des déchets adaptée.
Par exemple, pour les hôtels et restaurants dont les déchets organiques sont les plus nombreux, une incitation financière est mise en place.
Cette dernière encourage à composter au maximum. Et visiblement, les résultats sont concluants. Le modèle a donc été transposé aux habitants qui ont obligation de composter leurs déchets.
Un compost produit en quantité considérable et qui est naturellement redistribué aux agriculteurs locaux.
A San Francisco, 2 mots d’ordre : recyclage et compostage !
En 2009, la ville de San Francisco a rendu le recyclage et le compostage obligatoires pour tous les habitants.
Le système appliqué ?
Chaque maison et immeuble reçoit une facture détaillée et peut l’alléger en utilisant de moins en moins la poubelle « normale » au profit de celles dédiées au recyclage et au compostage.
Des contrôles sont effectués de façon régulière et des avertissements sont suivis d’amendes pour les contrevenants pouvant aller de 100 à 1000 dollars (73 à 730 euros).