La distribution des sacs en plastique est interdite depuis le 1er janvier 2017. Pourtant, des supermarchés continuent d’en utiliser.
Vous l’avez sans doute remarqué en faisant vos courses, les sacs contenant les produits frais ont changé de matière. En papier ou en amidon de maïs, ils ont remplacé ceux qui étaient composés de plastique. Une obligation pour les commerces depuis le 1er janvier. Pourtant, les sacs en plastique n’ont pas totalement disparu.
Sacs en plastique et blisters, ils sont interdits depuis le 1er janvier 2017
Votée en 2015, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte interdit désormais la distribution par les supermarchés de sacs en plastique à usage unique. Ils posent en effet un vrai problème écologique puisqu’ils sont, en majeure partie, abandonnés dans la nature. Destinés à l’emballage alimentaire, leur utilisation n’est plus autorisée depuis le 1er janvier 2017. Ils ont été remplacés par des sacs en papier ou des sacs compostables constitués de matières biosourcées, c’est-à-dire à base de matière végétale comme l’amidon de maïs ou la fécule de pomme de terre par exemple. D’autres produits sont également concernés par cette interdiction : il s’agit des journaux, des magazines et des publicités mis sous blister. Déposés dans les boîtes aux lettres, ils doivent eux aussi être biodégradables et compostables.
Les sacs plastique après usage unique © Andriy Solovyov Shutterstock
Malgré cette récente interdiction, il semblerait que tout le monde ne joue pas le jeu. Dans un article du mois de février, 60 Millions de consommateurs constate « des entorses à la réglementation ». Il pointe du doigt en effet, des supermarchés parisiens comme un Franprix ou un Carrefour City. Les enseignes ont rapidement réagi à ces accusations et ont affirmé que les magasins avaient régularisé leur situation et n’utilisaient plus de sacs non conformes à la réglementation. « Quant aux petits magasins et épiceries, là aussi, les nouvelles règles sont loin d’être totalement respectées », lit-on également.
Augmentation progressive de la teneur en matière biosourcée
Mais les supermarchés ne sont pas les seuls à ne pas suivre la réglementation. « Du côté de la presse et de la publicité, peu de professionnels sont passés au blister compostable. Il suffit de regarder le contenu de sa boîte aux lettres pour s’en apercevoir. Certains pourraient opter pour l’enveloppe papier » affirme Fabienne Loiseau, l’auteur de l’article.
Un retard pour se mettre en conformité avec la réglementation qui va devenir de plus en plus exigeante. En effet, « la teneur en matière biosourcée des sacs plastique d’origine végétale compostable autorisés doit augmenter de façon progressive » peut-on lire sur le site du service-public.
D’un taux de 30 % en janvier 2017, elle devrait passer à 40 % en janvier 2018 puis à 50 % en janvier 2020 pour enfin atteindre 60 % en janvier 2025. Dans trois ans les sacs plastique à usage unique et les emballages destinés à l’envoi de la presse et de la publicité ne seront plus les seuls à être concernés par ces mesures. En 2020, ce sera au tour de la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes jetables) d’être interdite. Sauf si elle fabriquée à partir d’éléments bio-sourcés et peut se transformer en compostage domestique.