Selon un communiqué de la branche suisse de l’ONG WWF, l’humanité tout entière aura consommé, jeudi 13 août, la totalité des ressources de la planète disponibles pour cette année 2015.
Notre consommation dans le monde ne cesse d’augmenter
Les Américains parlent de « Overshoot Day », soit le « jour du dépassement ». A compter de cette date, nous vivons à crédit. Ce moment survient chaque année depuis plusieurs décennies. Au début des années 1970, la population mondiale a, pour la première fois, consommé plus de ressources que ce que la planète était en mesure de produire. En quarante ans, nous avons accéléré le rythme de notre gaspillage puisque, cette année, le jour fatidique arrive quatre mois plus tôt que les premières fois qu’il a été déclaré, toujours en décembre.
Le « World Overshoot Day(1) » a lieu de plus en plus tôt : cette année, on a calculé le dépassement pour le 13 août, facilement comparable à la date de 2014, le 18 août : en un an, nous avons perdu une semaine de consommation. Il nous faut donc désormais 1,5 planète pour couvrir les besoins de la population mondiale. Pour WWF Suisse, « si cette évolution se poursuit, nous aurons besoin de deux planètes en 2030. »
Le gaspillage est ancré dans notre mode de consommation
Pour Christophe Meili, spécialiste en écobilans au WWF Suisse, il est urgent de réagir : « Pour freiner le gaspillage des matières premières et ménager l’environnement, il faudrait utiliser les appareils tels que les téléphones portables le plus longtemps possible et lutter contre la mentalité qui veut que l’on jette rapidement un objet démodé. »
Nous sommes encore nombreux à ignorer à quel point notre consommation influence l’utilisation des ressources. A titre d’exemple, la WWF Suisse nous indique que pour un téléphone portable d’un poids de 100 grammes, 44 kilos de matières premières sont nécessaires. Un ordinateur portable consomme quant à lui, 734 kilos de matières premières et un téléviseur LCD 2.666 kilos.
Des chiffres qui font froid dans le dos, et qui nous invitent à réfléchir à notre impact sur notre consommation. La seule solution pour éradiquer ce phénomène est donc de consommer moins, et surtout de rentabiliser, dans la durée, les objets que nous achetons et lutter contre l’obsolescence programmée.