Les réseaux de chaleur sont le seul moyen de mobiliser d’importants gisements d’énergies renouvelables ainsi que les énergies de récupération.
Les grands enjeux des réseaux de chaleur
Réseau de chaleur urbain à Bourges
Aujourd’hui en Europe, les 2/3 de l’énergie utilisée pour le chauffage sont des énergies fossiles, qu’il s’agisse de gaz naturel ou de pétrole.
Cela coûte cher à la planète ainsi qu’à chaque Européen. On estime en effet que l’ensemble des énergies non exploitées équivalent à 1.000 euros par habitant de l’Union Européenne. Autrement dit, on gaspille 500 milliards d’euros[/sourceRésultats d’une étude réalisée par les universités d’Aalborg et d’Halmstad et financée par Euroheat & Power[/source] en laissant s’échapper de l’énergie alors que l’on dispose de la technologie nécessaire à sa récupération et exploitation.
En 2012, seuls 12 % de la population totale des 27 pays européens analysés sont chauffés grâce à un réseau de chaleur(3).
On estime l’investissement nécessaire à 272 milliards d’euros afin qu’en 2050, 50 % de la population européenne soit chauffée par un réseau de chaleur vertueux. Pour se faire une meilleure idée, il faut savoir que ce chiffre représente les 2/3 de l’investissement annoncé pour que la filière électrique atteigne elle aussi ses objectifs.
La France, mauvaise élève de l’UE
Si l’Europe est loin d’être un modèle quant à l’exploitation des réseaux de chaleur, la France arrive en plus en très mauvaise position face aux autres acteurs européens. Sur le territoire, on ne compte que 450 réseaux de chaleur ne chauffant que 6 % de la population.
Chez nos voisins, la moyenne se situe plutôt aux alentours de 30 %, avec de très bons élèves qui atteignent même, et parfois dépassent, les 50 % comme le Danemark, la République Tchèque ou l’Islande(4). Mais on note quand même une augmentation de 17 % pour l’Hexagone depuis 2005.