Le chauffage électrique est de plus en plus performant et il équipe un tiers des logements français. La proportion atteint deux tiers pour les logements neufs. Les radiateurs électriques dernière technologie, les radiateurs à inertie, offrent un confort tout à fait satisfaisant s’ils sont installés dans une habitation parfaitement isolée. Reste que le chauffage électrique est cher à l’usage et finit par coûter cher à son utilisateur et à la collectivité.
Les radiateurs électriques, plus performants mais chers
Le chauffage électrique moderne est plus performant que celui des années 70 mais il reste un mode de chauffage plutôt inconfortable et cher à utiliser. Il a en outre le gros inconvénient d’imposer des moyens de production énergétique et un réseau de distribution électrique surdimensionné. L’UFC-Que Choisir a fait les comptes et l’addition est salée, le radiateur électrique échappant pourtant à l’étiquette énergétique(7).
Le radiateur électrique, économique à l’achat, mais…
Economique à l’achat, le convecteur électrique s’avère très peu rentable. Le système de chauffage fonctionne par convection c’est-à-dire que l’air froid est aspiré par la partie basse. Il est ensuite réchauffé par une résistance et circule du bas vers le haut. Le mouvement d’air n’est pas idéal car la chaleur n’est pas homogène, d’où la sensation d’inconfort. De plus, le convecteur électrique assèche l’air. A éviter donc.
Points positifs :
- bon marché, à l’achat,
- chauffe rapidement.
Points négatifs :
- très énergivore,
- manque de confort (air sec, chaleur non homogène) ;
- pas d’inertie, la pièce refroidit rapidement.
Pour pouvoir disposer de toute la puissance nécessaire à tous les foyers qui se chauffent à l’électricité (y compris lors des pics de consommation) et puisque l’électricité est impossible à stocker, le chauffage électrique a poussé EDF à surdimensionner son dispositif de production.
Le chauffage électrique st très présent dans les foyers français © Shutterstock
La production électrique pour le chauffage électrique doit être capable de fluctuer en temps réel et de couvrir les plus fortes demandes (quelques jours ou quelques heures par an). Cela a donné naissance à un parc de production dont la taille a été doublée(6).
Quand il faut fournir encore plus que ne peuvent fournir les centrales nucléaires supplémentaires (peu flexibles), on fait appel à des centrales thermiques utilisant des énergies fossiles (gaz, fioul), coûteuses et polluantes.
Illustration bannière : Le chauffage électrique st très présent dans les foyers français © Shutterstock