Chauffage : le surcoût du choix du tout électrique
Si les consommateurs qui se chauffent au chauffage électrique payaient vraiment eux-mêmes les surcoûts de ce mode de chauffage, ils paieraient le kilowattheure 12 % de plus que les autres à coût constant. Et si on si on tenait compte du coût de renouvellement du parc de production, selon la méthode utilisée par le régulateur(3), ils devraient alors payer jusqu’à 80 % de plus.
Les tarifs actuels ne sont pourtant pas structurés ainsi : autrement dit, les consommateurs de chauffage électrique ont une facture allégée de 8 % par rapport à ce qu’ils devraient réellement payer tandis que les autres ménages sont, eux, surfacturés de 2 %(4).
Ceux qui ne se chauffent pas à l’électrique paient pour les autres
Les personnes chauffées à l’électricité paient plus de 2 fois moins cher leur abonnement d’électricité si on le ramène au mégawattheure consommé ; pourtant, on l’a vu, ils génèrent des coûts presque 2 fois supérieurs.
En conclusion : le choix du chauffage électrique engendre des surcoûts, qui sont quasi invisibles mais bien réels. Mutualisés sur l’ensemble des consommateurs, ils vont pourtant se voir et se faire sentir avec les augmentations tarifaires prévues pour les ménages se chauffant à l’électricité (suite à l’application de la loi Nome qui ajuste les prix aux usages, marqués par une envolée des prix de 50 % d’ici 2020 : voir La tarification progressive de l’électricité, une absurde usine à gaz).
Revoir son installation, son isolation et sa consommation
Tout ça ne peut qu’encourage à mieux isoler son habitation et à produire de l’électricité renouvelable et locale comme on l’explique dans l’enquête sur les 6 piliers de la révolution énergétique, l’habitat. Cela devaient égaler inciter à investir dans tout type de dispositif permettant de faire des économies d’énergies et de chauffage. Car l’électricité la moins chère est celle qu’on ne consomme pas. Retour à la chasse au gaspi !