Poursuivons notre visite dans le riche univers des poêles à bois. Le marché des poêles à bois est assez complexe car il en existe de différents types, aux caractéristiques bien distinctes, en de très nombreux modèles. Actuellement, le marché évolue vers des poêles à faible puissance mieux adaptés à des habitations biens isolées ou basse consommation.
Pour commencer, quelques précisions pour bien comprendre les poêles ;
Définitions
Le poêle à convection : produit de l’air chaud qui est réparti dans les autres pièces via des conduits. Le poêle à convection est plus rapide, plus réactif que les poêles à rayonnement ou à longue inertie.
Le poêle à rayonnement est un chauffage basse température qui transmet sa chaleur à des masses (du poêle lui-même, du bâti, des murs, …) qui la restituent à la pièce. Il n’assèche pas l’air, la température est bien homogène et il ne brasse pas de poussières.
Les poêles à foyer fermé offrent 1 chaleur propre en utilisant un minimum de combustible grâce à une température de combustion de plys de 825°C, ce qui réduit au max. les émissions polluantes. A cette température, les bûches dégagent la même quantité de dioxyde de carbone que du bois qui se décompose dans la nature.
Les poêles à bois en acier et fonte
Ce type de poêle à bois est une valeur sûre. C’est le poêle à convection standard classique : c’est le poêle à bois que l’on connaît, dont le rendement n’est pas toujours optimal. Les nouveaux appareils sont de plus en plus efficaces.
Les poêles en acier et simple fonte et à simple foyer sont les plus courants. S’ils chauffent rapidement, leur inertie thermique – la capacité à stocker la chaleur – est en général faible. Les moins performants de ces poêles servent au chauffage occasionnel d’une pièce, en appoint.
Les rendements dépassent 60 % et atteignent 85 % pour les meilleurs.
Il fonctionne par convection : l’air ambiant se réchauffe entre l’habillage en acier et le foyer en fonte avant d’être évacué dans la pièce. Plus abouties, les versions dites « à tirage inversé » disposent d’une seconde chambre de combustion brûlant les gaz qui s’échappaient auparavant dans le conduit.
Résultat : le bois brûle 2 fois. D’où un meilleur rendement, moins de pollution, le maintien de la vitre propre et une réduction de la consommation de bois.
Les poêles de masse à longue inertie
Les poêles de masse en fonte et matériaux réfractaires à longue inertie : leur foyer est enveloppé dans des pierres maçonnées et muni d’un système d’évacuation des fumées.
Ils sont parfois inclus dans la structure de l’habitation, comme en Alsace où ils sont très répandus.
Ce type de poêle, aussi appelé poêle réfractaire ou à accumulation, est conçu avec des matériaux qui conservent la chaleur : briques ou béton réfractaires, pierre ollaire ou roches volcaniques. Revêtus de catelles de céramique ou de stéatite (pierre volcanique), ces poêles restituent la chaleur progressivement une fois montés en température.
Le poêle scandinave : le corps de chauffe est en acier et le foyer recouvert de pierre réfractaire. Doté de plusieurs parois, il chauffe de grands volumes, mais il est aussi deux à trois fois plus cher. Ils sont parmi les plus performants. Leurs dimensions sont souvent imposantes.
Le poêle en faïence à inertie ou à feu continu. Il chauffe la pièce pendant une douzaine d’heures.
À double ou triple paroi, de type nordique, le poêle de masse est très pratique : une bonne flambée et c’est 18 à 36 heures de chaleur qui diffuse dans la pièce, selon les cas. Pas besoin d’alimenter souvent le feu.
Les avantages :
- Diffusepar rayonnement une chaleur douce et agréable qui n’assèche pas l’air.
- Malgré une chaleur rayonnante forte, les poêles à inertie longue n’ont pas une grande puissance de chauffe (15 à 35 kw).
- Diffuse peu de polluants.
- Plus volumineux, un poêle à inertie peut chauffer souvent la totalité du logement.
- Grande autonomie. Après une phase de chauffage de 2 à 3 heures à plein régime, peut continuer à chauffer à bas régime pendant 12 heures, ou même 20 heures pour les plus performants. Il faut parfois 1 à 2 jours de chauffe pour arriver à température « de croisière » voulue.
- Utilise des bûches de 25 à 50 cm mais pas besoin de l’alimenter fréquemment.
- Lourd à déplacer ; grandes dimensions fréquentes ; jusqu’à 6 tonnes.
- Un peu plus cher à l’achat (de 3 000 à 15 000 € pour les poêles de masse) mais avec d’excellents rendements (meilleurs que les modèles en acier ou en fonte) : de 75 à 90 %
- Consommation : plutôt basse ; un bon poêle brûle une bûche de 20 x 40 en 10 heures avec un réglage au ralenti.
A noter : les poêles à accumulation qui ne font « que » 300 à 400 kg sont certes encore chauds quelques heures après la fin de la flambée mais ils n’ont pas l’inertie de poêles plus lourds et de plus grandes surfaces. Néanmoins, ils permettent, grâce au foyer qui reste, chaud de très facilement relancer une flambée pour rapidement rayonner de la chaleur.
Les inconvénients d’un poêle de masse ?
Sauf à être très bon bricoleur, un poêle de masse complet coûte cher à mettre en oeuvre. L’installation doit aussi être parfaitement réalisée pour éviter les émanations de polluants et de monoxyde de carbone. Mais il est possible de reprendre le principe du poêle de masse et de l’utiliser sur un poêle plus conventionnel pour minimiser l’investissement.
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