Plutôt que boycotter les entreprises, pourquoi ne pas les récompenser dans leurs actions responsables ? C’est ce qu’on appelle le buycott et c’est tout l’enjeu des CarrotMobs qui sévissent depuis trois ans en France. Dernier en date : le bar-restaurant workshop à Paris s’est engagé à limiter ses déchets plastiques et laver écologique. Reportage.
Consommer utile
Début avril à Paris s’est tenue une nouvelle édition des CarrotMobs. Quèsaco ?
Un événement où la carotte prend la place du bâton pour inciter des commerçants à être plus vertueux
Dans les faits, ce sont des CarrotMobbers qui se donnent rendez-vous un jour déterminé pour consommer utile dans le commerce qui s’est engagé à améliorer son impact environnemental ou social. Une partie du chiffres d’affaires réalisé le jour de l’événement permet de financer ladite bonne action.
Donc, en somme les carrotmobs sont des flashmobs à vocation de buycott. Hum… autrement dit, ce sont des opérations d’achat collectif menées pour soutenir des marchands vertueux.
Le concept né à San Francisco en 2009 a débarqué en France il y a trois ans sous l’impulsion de Florian Guillaume, “tombé amoureux du concept” en lisant un article.
Depuis, une vingtaine de CarrotMobs un peu partout en France ont permis de financer des projets d’installation de panneaux voltaïques, l’achat de réfrigérateurs moins énergivores ou encore le remplacement des ampoules classiques par des Led basse consommation.
Le 5 avril, au restaurant-bar le Workshop il était question de remplacer les pintes de bière en verres plastique réutilisables et d’acheter des produits d’entretien écologiques.
Résultat : 300 CarrotMobbers mobilisés et un chiffre d’affaires – nettement supérieur au chiffre habituel – de 3600 € réalisé.
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Illustration, texte et vidéo : Alexandra Luthereau