Début 2010, j’avais fait un zoom l’avènement de la Nouvelle consommation, manifestation des changements de comportements des consommateurs francais. En ce début d’année 2011, avec un an de recul, on voit la confirmation de ce mouvement de fond avec l’apparition de nouveaux termes, comme le buycott.
Les Français un peu moins engagés mais vigilants
La préoccupation de nos concitoyens pour le développement durable reste très vive comme le montre les sondages les plus récents*. Elle se manifeste notamment par une évolution vers des actes de consommation durable plus nombreux, plus marqués et surtout de plus en plus innovants.
- Cependant, ils ne font toujours le choix des produits les plus durables car la qualité ou le prix ne sont pas toujours au rendez-vous. Quasiment toutes les personnes interrogées (97 %) déclarent que la qualité est un élément qui pèse sur leur décision d’achat. But presqu’autant (89 %) mentionnent le prix comme une priorité.
Parmi ces nouveaux comportements, on a évoqué le glamping, une vison hédoniste du camping et des loisirs qui n’est pas sans évoquer le courant LOHAS.
En effet, les Français ont compris que leur bien-être passe aussi par la protection de l’environnement et sans tous aller jusqu’à un changement radical de mode de vie, nos concitoyens recherchent une vie plus saine et durable.
Cela se manifeste dans de nombreux domaines. Par exemple : l’alimentation ou les énergies renouvelables
Le buycott en chiffres
Alimentation Les chiffres 2010 sur le light confirment la tendance identifiée en 2009 : les produits allégés sont à exclure de l’alimentation ou à éviter pour près de 30 % des Français (23 % en 2009).
Les Français pensent qu’ils doivent modérer leur consommation de viande rouge (50 % des Français en 2009 pensaient qu’il fallait en consommer régulièrement ou à volonté. Ce chiffre chute à un peu moins de 40 % cette année)**.
Habitat : 97 % des Français restent favorables au développement des énergies renouvelables, y compris à l’implantation d’éoliennes près de chez eux (74 % favorables)***
Budget : l’envie de faire des économies reste loin devant comme premier motif de choix en matière de shopping, loin devant l’envie de faire quelque chose pour la planète (53 % contre 27 %) ***
Le buycott, acte de consommation militante
Acheter français, le buycott citoyen
« J’ai pris conscience que si j’achète une Audi, ça fait pas de travail en France. Alors quand je peux, je choisis un produit français s’il est à qualité et prix comparables » : ce verbatim reflète une sensibilité à l’achat « made in France » qui s’est accrue avec la crise.
De fait, selon l’ifop, 66 % des consommateurs sont prêts à payer de 5 à 10 % plus cher pour acheter français.