Réduire de moitié la consommation de viande permettrait d’atteindre les objectifs climatiques

Une étude de la Société française de nutrition souligne l’importance de diminuer la consommation de viande en France de 50% afin de respecter les engagements climatiques du pays (en ce qui concerne le secteur de l’agriculture). Cette mesure, en plus d’être bénéfique pour l’environnement, s’alignerait sur les recommandations nutritionnelles sans nécessiter de suppléments alimentaires.

Rédigé par Anton Kunin, le 21 Feb 2024, à 11 h 00 min
Réduire de moitié la consommation de viande permettrait d’atteindre les objectifs climatiques
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Alors que de nombreux pays ont déjà intégré les enjeux environnementaux dans leurs guides alimentaires, la Société française de nutrition estime que la France doit réviser son Programme National Nutrition Santé (PNNS) pour rattraper son retard et promouvoir une alimentation à la fois saine et respectueuse de l’environnement.

Réduire l’empreinte carbone de l’alimentation de 20 % voire 50 %

Dans le contexte actuel de crise climatique, l’alimentation se présente comme un levier d’action majeur. Une étude de la Société française de nutrition met en lumière la nécessité de réduire de 50 % la consommation de viande en France. Cette mesure ambitieuse permettrait non seulement de s’aligner sur les objectifs climatiques nationaux (qui sont de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole de 46 % d’ici 2050) mais aussi de maintenir une alimentation nutritionnellement adéquate.

« Cette division par deux de la consommation de viande (à 450 g par semaine donc) conduirait à une réduction de l’empreinte carbone de l’alimentation (et de la plupart des autres impacts environnementaux) comprise entre -20 % et -50 % selon le type de changements alimentaires associés à la réduction de la viande », peut-on lire dans cette étude. La Société française de nutrition rappelle par ailleurs que différents travaux de recherche, tels que les scénarios Transition(s) 2050 de l’ADEME, convergent vers une réduction significative de la viande au profit d’une augmentation des aliments végétaux.
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Une poignée de pays européens intègrent déjà la réduction de la consommation de viande dans leurs stratégies nutritionnelles

L’approche prônée par la Société française de nutrition éviterait par ailleurs l’usage de produits enrichis ou de suppléments. Un équilibre entre les impératifs environnementaux et les besoins nutritionnels serait ainsi respecté. Si une réduction de 50 % des gaz à effet de serre semble difficilement atteignable en pratique, un compromis qui déboucherait sur une baisse de 35 % des émissions semble offrir un bon équilibre entre acceptabilité culturelle et réduction des impacts environnementaux, estiment les auteurs de l’étude.

Pour la Société française de nutrition, la révision du PNNS s’impose comme une nécessité pour la France, qui doit s’aligner sur les pratiques internationales intégrant les considérations environnementales dans les recommandations alimentaires. Ailleurs en Europe, des pays comme le Danemark, l’Espagne et la Suède ont déjà pris des mesures explicites pour réduire la consommation de viande et promouvoir une alimentation riche en végétaux. En adaptant ses recommandations, la France pourrait non seulement améliorer la santé publique mais aussi contribuer de manière significative à la lutte contre le changement climatique.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Tous ces articles me fatiguent ! Arrêtez d’écrire n’importe quoi et surtout FICHEZ NOUS LA PAIX . MANGEONS DE LA VIANDE …..si on en a envie .

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