Voici un projet innovant qui devrait avoir du succès auprès des gestionnaires municipaux partout dans le monde. Une technologie innovante permettrait à des boues d’épuration d’être recyclées et transformés en papier et plastique.
Les eaux usées : un problème environnemental
Actuellement, les déchets municipaux solides sont majoritairement ramassés avant d’être en partie déposés dans des décharges. D’autres sont évacués dans les tout-à-l’égout vers les stations d’épuration.
Les eaux usées non traitées contiennent des solides en suspension, des solides solubles, des minéraux mais également des huiles et des composés toxiques. Le traitement de ces eaux usées est l’un des soucis majeurs en termes d’environnement.
Une idée pour récupérer les déchets solides
Il s’agit d’une innovation technologique, développée par la société israélienne Applied Cleantech en parallèle de la recherche scientifique. Selon son PDG et fondateur, le docteur Refael Aharon, « la révolution est de ne plus considérer ces solides comme des déchets devant être cachés, consommés par des bactéries ou enfouis, mais comme une ressource et comme des matières premières revendues ensuite aux industries.«
Des déchets transformés en « Recyllose »
L’idée : recycler les déchets solides issus des eaux usées non traitées et les transformer en matières premières. Les matières solides passent par un processus continu (le SRS, Sewage Recycling System : système de recyclage des eaux usées). Les matières premières obtenues ainsi sont selon l’entreprise de « grande qualité », « propres » et « respectueuses de l’environnement ». La station d’épuration a en tout cas reçu des points « verts » supplémentaires, grâce notamment à une matière première inédite, la Recyllose, constituée de cellulose déshydratée.
Réduire les coûts des centrales d’épuration
Si le traitement des eaux usées est un gros problème environnemental, il coûte aussi extrêmement cher. Le dispositif mis en place par la société pourrait apporter une solution à ce problème. Les matières premières, de haute valeur ajoutée, peuvent être commercialisées. Le processus de traitement peut réduire de presque 35 % les coûts opérations des centrales d’épuration. Les centrales consommeraient donc moins d’énergie, et produiraient moins de gaz à effet de serre. La capacité de production serait également améliorée. Appliquée dans quelques villes israéliennes, cette idée pourrait bientôt être étendue à d’autres municipalités.
*
D’autres articles sur les déchets et le recyclage :