Selon un récent rapport de l’Union of Concerned Scientists (UCS), les cultures de maïs et de soja transgéniques commercialisés depuis 13 ans aux Etats-Unis auraient peu contribué à la hausse des rendements à l’hectare.
Les OGM…inutiles ?
Ce rapport de 2009, de 52 pages inclut une centaine de références d’articles scientifiques confirmant qu’en 20 ans de promesse d’augmentation de rendement, les OGM n’ont pas su accomplir leur mission.
« Il n’y a aucune culture transgénique ayant permis un accroissement réel du rendement et seul le maïs Bt (Bacillus thuringiensis) a montré dans une certaine mesure de plus grands rendements d’exploitation« , précisent les scientifiques auteurs de cette étude. En effet, selon une analyse effectuée par les auteurs du rapport seuls 3 à 4 % de ce gain est attribuable aux Maïs Bt, ce qui signifie que de 24 à 25 % du gain de production à l’hectare ou rendement sont attribuables aux autres méthodes d’amélioration des cultures de maïs.
Par ailleurs, Doug Gurian-Sherman, chercheur de l’UCS (un groupe américain de recherche indépendant), s’interroge sérieusement sur l’utilité de consacrer autant d’investissement dans ce procédé qui pourrait présenter aussi des risques pour l’environnement.
De plus, selon ces chercheurs, le soja génétiquement modifié pour résister aux herbicides, culture génétiquement modifiée la plus plantée jusqu’à présent, n’a pas fait accroître le rendement réel, ni d’exploitation. les organismes génétiquement modifiés présentent donc de réelles lacunes à améliorer le rendement des cultures de maïs et de soja, contrairement à ce que déclarent les promoteurs de ces biotechnologies. Et ce constat d’échec pousse à remettre sensiblement en question le soutien financier et politique accordé à cette technologie qui au final procure bien peu. « Il n’est pas très sensé d’appuyer à ce point le génie génétique, et ce, parce qu’il n’a pas démontré sa capacité à accroître les rendements », a indiqué par voie de communiqué l’Union of Concerned Scientists (UCS).
L’étude sur les OGM
De plus, après avoir examiné une vingtaine d’études portant sur le maïs et le soja génétiquement modifié cultivé aux États-Unis depuis plus d’une décennie, l’UCS considère que le maïs transgénique a permis depuis 1996 d’accroître de 0,2 à 0,3 % par an le rendement des cultures.
Or, dans sa culture traditionnelle, ce maïs atteint un rendement supérieur d’environ 1 % chaque année, indique le groupe de scientifiques. Son constat est le même pour le soja issu du génie génétique, qui ne fait guère mieux que le soja ordinaire, souligne le rapport.
« L’industrie des biotechnologies a dépensé des milliards de dollars en recherche et en relations publiques, mais ses semences génétiquement modifiées, pour l’alimentation humaine ou animale, n’ont pas permis aux agriculteurs américains d’augmenter significativement le poids de leurs récoltes, a expliqué Doug Gurian-Sherman, à l’origine de cette analyse.