En comparaison, les productions traditionnelles continuent de faire mieux. » Pour Les Amis de la Terre, une association qui critique les OGM depuis des années, ce constat confirme que les plantes transgéniques sont de « la poudre aux yeux » et loin d’être la « solution d’avenir » que plusieurs multinationales présentent, a résumé Stéphane Groleau, porte-parole de l’organisme. « Il est d’ailleurs temps de réorienter l’agriculture vers des procédés plus respectueux de l’environnement », a-t-il ajouté.
L’UCS est d’accord et précise, en s’appuyant sur des études, que dans certaines régions du monde des cultures biologiques ont permis « de doubler les rendements, et ce, à des coûts minimes pour les fermiers », précise le groupe. Il conseille également au département américain de l’Agriculture ainsi qu’aux universités de concentrer leurs efforts de recherche plutôt sur l’ensemble des techniques agricoles qui ont démontré leur capacité à accroître les productions plutôt que sur celles qui ne donnent rien. Pour le soja transgénique, dont la production moyenne par acre s’est accrue de 16 %, les auteurs du rapport ont estimé que le gain attribuable aux OGM était quasi-inexistant…
En 2003, des études indiquaient déjà qu’en Espagne le rendement des OGM était substantiellement inférieur à celui des variétés conventionnelles comparables. Ainsi, en 1999, le maïs transgénique avait produit 25 % de moins que la variété ayant le meilleur rendement. « Cela indique que les cultures transgéniques ne sont pas, contrairement à ce que certains croient, des cultures miracles, bien au contraire. Les compagnies de biotechnologies sont les seules à en tirer avantage, alors que les agriculteurs et l’environnement en subissent les effets négatifs, » avait alors déclaré Liliane Spendeler des Amis de la Terre Espagne.