Chacun sa PAC
Chaque pays sera libre d’appliquer les résolutions de la PAC sur ses sols.
L’application des décisions de la PAC reste soumise à la volonté des États membres. Ainsi, on peut considérer que les négociations se font en deux étapes : la première au sein de l’UE, la seconde, au niveau national.
Quant aux évolutions à venir de la PAC européenne, elles pourraient bien se calquer sur le modèle US.
Entretien avec Vincent, conseiller à la FNSEA :
« Les États-Unis ont laissé tombé les aides directes, pour privilégier les assurances et la gestion du risque. Le budget européen est serré, et l’idée de calquer le modèle sur celui des Etats Unis n’est pas nouvelle…
La tendance défendue est que plus de verdissement rend les agriculteurs moins dépendants des aides. Si tout le monde touche moins qu’avant, on atteint l’objectif de convergence. Certains exploitants ne touchent pas d’aides mais reçoivent des soutiens industriels. En 2020 on risque d’abandonner le système actuel pour se diriger vers un modèle inspiré des États-Unis. »
Il semble que les faits confirment ces dires, car a l’issue des dernières délibérations, une partie du budget du pilier 2 pourra être utilisée pour la gestion des risques par des assurances privées. Cette PAC est « une PAC de transition dans un contexte de restriction budgétaire due à la crise.«
Dans un contexte de crise prolongée de l’agriculture, la PAC proposée par l’Europe semble bien peu convaincante au regard des objectifs et promesses initiaux, et des attentes des consommateurs européens.
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illustration : © CC, Jesper Dyhre Nielsen