Après avoir payé leurs factures et dépenses alimentaires, la moitié des bénéficiaires des minimas sociaux ne vivent qu’avec 330 euros par mois.
Une étude menée par le service statistique du ministère des Affaires sociales (Drees) récemment publiée montre que dans un cas sur deux les allocataires ont moins de 500 euros pour vivre. En effet, la moitié des allocataires ne disposerait que de 11 euros par jour pour vivre une fois les dépenses contraintes déduites.
Des nuances selon les allocations perçues
L’étude réalisée par la Drees à partir des données de 2012, montre que la part des dépenses pré-engagées, c’est-à-dire les factures comme le loyer, l’énergie ou l’abonnement à Internet, est plus importante pour les bénéficiaires des minimas sociaux que pour le reste de la population. En effet, les personnes touchant les minimas sociaux consacrent 42 % de leur revenu disponible aux dépenses pré-engagées contre 34 % pour les autres ménages français.
Toutefois, cette part varie selon l’allocation perçue. Ainsi, les personnes les plus touchées sont les bénéficiaires du RSA et de l’Allocation de solidarité spécifique. À l’inverse, les personnes percevant l’allocation adulte handicapé (AAH) ont une situation plus proche du reste de la population. Des écarts sont également constatés en fonction de la composition du foyer, la part des dépenses pré-engagées étant plus importante chez les familles monoparentales que chez les couples avec et sans enfant, comme le détaille la Drees.
Des dépenses de logement significatives
Les dépenses de logement sont celles qui pèsent le plus lourdement sur le revenu des bénéficiaires des minimas sociaux. Pour ces derniers, les dépenses de logement s’élèvent à 27 %, contre 14 % pour les autres ménages. Selon la Drees, les aides personnalisées au logement (APL) et l’accès aux logements sociaux permettent d’amoindrir le poids de cette dépense.
D’autres aides telles que le tiers payant ou la couverture maladie universelle existent pour compenser les dépenses de santé. Cependant, malgré l’existence de nombreux dispositifs, plus de deux bénéficiaires sur dix affirment ne pas être en mesure de régler à temps les dépenses de logement et les factures qui y sont associées.
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