L’avis de la diététicienne :
Il est donc assez compliqué de faire des menus avec autant de contraintes ! Mais les chefs y sont maintenant habitués, avec l’aide de diététiciennes qui travaillent avec eux, que ce soit directement dans les établissements ou avec la société de restauration qui fournit la prestation.
L’équilibre alimentaire est plutôt bien respecté dans les restaurants scolaires. L’enquête de UFC Que Choisir de janvier 2013 l’a décortiqué pour tous les établissements publics et privés.
Deux éléments extérieurs peuvent néanmoins mettre à mal cet équilibre recherché :
– le coût réel du repas.
Il est variable : entre 2 et 3 euros/personnes/repas. C’est ce coût qui va déterminer l’achat de produits de qualité et les moins transformés possibles. Il va aussi faire la différence sur les fréquences des aliments les moins chers – souvent les plus gras (on peut très bien ne pas aller jusqu’à 4 produits fris et pré-frits par mois, par exemple).
Ce coût est fixé par les communes dont dépend l’établissement, ou par l’établissement lui-même s’il est privé. Et il est difficile de connaître son montant…
– le type de service.
- Le service à table est souvent réservé aux enfants en maternelle. Ils bénéficient donc de toutes les recommandations du GEMRCN dans leur assiette, tant pour les fréquences d’aliments que pour leurs grammages. L’équilibre alimentaire est donc assuré. En théorie, et dans l’assiette seulement. Car au final, c’est l’enfant qui choisit de manger ou pas !
- Le libre-service en self est une autre affaire… C’est même un véritable casse-tête pour les responsables de la restauration. Car les enfants prennent… ce qu’ils veulent ! Là aussi, ils sont les derniers décideurs.
Des incitations à manger mieux.
Les arguments pour les convaincre de respecter un bon équilibre alimentaire passent par des propositions de menus du jour, et/ou des choix dirigés. Mais cela reste dérisoire…
Les professionnels de la restauration déploient des trésors d’imagination pour inciter les jeunes et les enfants à respecter l’équilibre alimentaire dans les assiettes et sur les plateaux qu’ils composent tout seul.
Exemples : des semaines consacrées à présenter plusieurs légumes de saison (leur culture, leur bienfaits nutritionnels, etc.), des conseils d’association de plats, des repas à thème, parfois des visites de la cuisine – toujours très impressionnante comme expérience, même pour les parents !
Autre possibilité : le travail sur le goût avec des ateliers d’éveil sensoriels. Ces ateliers donnent les meilleurs résultats auprès des enfants que l’éducation nutritionnelle.
Mais les premiers éducateurs, ce sont bel et bien… les parents ! A vous de jouer les premiers et de transmettre à vos enfants le goût des produits frais, des recettes familiales et du plaisir de – bien – manger.
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