La nouvelle génération de pesticides, les néonicotinoïdes, est encore plus néfaste pour les abeilles et les bourdons sauvages.
C’est une étude de scientifiques britanniques publiée le 16 août 2016, en plein été, qui l’affirme : la nouvelle génération de pesticides, les néonicotinoïdes, pourtant censés mieux respecter la faune et en particulier les insectes d’après les fabricants, sont en fait des meurtriers en puissance.
Trois fois moins d’abeilles sauvages à cause des pesticides nouvelle génération
En passant en revue toute une série d’études portant sur ces pesticides, les chercheurs britanniques sont arrivés à la conclusion que le déclin des insectes en Angleterre au cours des 18 dernières années était directement corrélé à l’arrivée de ces produits chimiques dans la batterie d’outils de l’agriculture intensive(1).
Entre 1994 et 2011, des entomologistes volontaires ont réalisé plus de 30.000 inventaires des population de 62 espèces sauvages sur des parcelles d’un kilomètre carré au Royaume-Uni. Les résultats montrent les effets dévastateurs des néonicotinoïdes sur les colonies d’abeilles et de bourdons : dans les zones où leur utilisation est avérée, en particulier sur les cultures de colza dont les abeilles et les bourdons raffolent sans pour autant leur nuire – puisqu’ils ne font que les butiner, ces insectes sont en moyenne trois fois moins nombreux qu’ailleurs !
Pesticides néonicotinoïdes : interdiction progressive en France
Trois variétés de ces pesticides ont été interdites en Europe, depuis 2013. La loi biodiversité, qui doit réduire progressivement l’utilisation des pesticides dans l’environnement, est censée les condamner à terme. Mais ce sera au plus tôt pour 2020. D’ici là, bourdons et abeilles sauvages continueront d’être empoisonnés par les néonicotinoïdes.