Vous connaissez la rubrique : peut-on consommer la légine ou vaut-il mieux éviter ? La légine a été surnommée « l’or blanc » et ce n’est pas pour sa couleur. Prisée notamment au Japon et aux Etats-Unis, le poisson des fonds marins n’en reste pas moins menacé d’extinction. C’est donc un poisson à mettre dans notre liste Feu rouge.
La légine, un poisson des fonds marins
Derrière le mot « légine » il y a en fait un genre, Dissostichus, lequel regroupe deux espèces de poissons : Dissostichus eleginoides et Dissostichus mawsoni. Ce sont eux qu’on appelle légines. Le premier est la légine australe, le deuxième la légine antarctique, ou colin antarctique. En France, par légine on entend généralement la légine australe.
La légine © CC, GeSHaFish
Description de la légine
La légine est un gros poisson à la tête massive et au corps allongé et plus fin vers la queue ; plus ou moins gras. La mâchoire de la légine est imposante et derrière ses grosses lèvres se cachent des dents pointues de belle taille. La taille moyenne est un mètre, même si on a déjà rencontré des poissons de plus de deux mètres.
© CC, Pcziko
La légine est souvent beige ou grise, d’une couleur assez sombre sauf le ventre et le bout des nageoires, beaucoup plus clairs. Les écailles sont fines et de petite taille.
Il y a peu de différences entre la légine antarctique et la légine australe mais cette dernière possède une ligne inférieure longue. Deux lignes parcourent les flancs.
Habitat et moeurs de la légine
L’habitat diffère selon l’espèce. La légine antarctique vit dans les eaux situées au sud de 60° sud tandis que la légine australe vit dans les eaux au nord de 60° sud. On la trouve au large de l’Amérique du Sud, spécifiquement le Chili, l’Argentine et les îles Malouines.
C’est ainsi qu’il est souvent surnommé « le poisson à dents de Patagonie« . On trouve aussi la légine dans l’Océan Indien et parfois elle se promène un peu puisqu’on en a retrouvé une au Groenland.
Le poisson est carnassier et vit généralement près du fond, à l’exception des juvéniles qui préfèrent au contraire les eaux peu profondes. On ne sait pas exactement à quelle profondeur elle vit généralement mais on en a signalé à plus de 3000 m, même si on sait avec certitude qu’elle est abondante entre 300 et 2000 m.