N’en déplaise à certains, le réchauffement des océans n’a pas cessé. La revue américaine Science Advances a met en relief ce constat, le mercredi 4 janvier.
N’en déplaise à certains, le réchauffement des océans n’a pas cessé d’augmenter. C’est la revue américaine Science Advances, publiée mercredi 4 janvier, qui met en relief ce constat.
Des climato-sceptiques révoltés
Dans l’édition du mercredi 4 janvier de la revue Science Advances, des chercheurs américains conduits par Zeke Hausfather, de l’université de Californie, à Berkeley, montrent que le réchauffement climatique ne s’est nullement arrêté en 1998. C’est un phénomène qui mettait dans l’embarras bien des climatologues ! De 1951 à 2012, les mesures prises par les scientifiques mettaient en relief que la surface océanique s’était réchauffée en moyenne de 0,12°C par décennie. Avec, certes, une nette décélération depuis 1998.
Les experts de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), dans une étude publiée dans la revue Science, en juin 2015, avançaient une toute autre théorie. Selon eux, le réchauffement marin était plus rapide que cela. Les chercheurs américains de la NOAA, l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère, à l’époque avaient été très largement contestés, suite à cette étude, et de nombreux climato-sceptiques s’étaient manifestés. La NOAA avait donc accepté de transmettre ses données, mais elle avait refusé de publier toute la correspondance électronique entre les différents auteurs de l’étude.
La NOAA avait raison
La nouvelle étude, publiée dans Science Advances, rappelle que l’évolution de la prise des mesures permet aujourd’hui de conforter la thèse de la NOAA. Les résultats des scientifiques sont sans appel : depuis 1998, le rythme du réchauffement marin s’est bien maintenu à 0,12°C par décennie. L’apparente baisse de rythme était donc due à un changement dans les techniques de mesure. En 1990, 80 % des mesures étaient effectuées par bateau, alors qu’en 2015, 80 % d’entre elles l’étaient par des bouées automatiques. Cette prise de mesure est désormais plus pointue, car l’eau analysée par les bateaux à l’époque circulait à travers la salle des machines et de facto engendrait un léger réchauffement. Alors que la température mesurée par les bouées reflète bien mieux la réalité. C’est cette transition qui a donné l’illusion d’une décélération du réchauffement.
Le problème semble donc désormais réglé avec cette toute nouvelle étude, car les chercheurs ont ici évité de mélanger toutes les données. Ils ont en effet analysé une à une celles obtenues par satellite, via les balises Argo ou la bouée dérivante.
Depuis 1998, le rythme du réchauffement marin s’est bien donc bien maintenu à 0,12°C par décennie.