Vincent Bolloré a lancé le service de voiture électrique en auto-partage Autolib à Paris et dans 97 autres villes d’Île-de-France en 2011. Un service censé permettre aux habitants de bénéficier d’une voiture, électrique donc non-polluante qui plus est, sans devoir en posséder une. Un simple abonnement et un paiement à la location, généralement de très courte durée, suffisent.
Vincent Bolloré a lancé le service de voiture électrique en auto-partage Autolib à Paris et dans 97 autres villes d’Île-de-France en 2011. Un service censé permettre aux habitants de bénéficier d’une voiture, électrique donc non-polluante qui plus est, sans devoir en posséder une. Un simple abonnement et un paiement à la location, généralement de très courte durée, suffisent.
La rentabilité d’Autolib n’est pas au rendez-vous
Le service Autolib avait de quoi séduire le plus grand nombre et, notamment, tous ceux qui n’ont pas de voiture dans la Capitale ou qui évitent de l’utiliser à cause du trafic et des difficultés pour se garer. Avec Autolib, pas d’assurance et pas de frais d’essence… Sans compter que les petites voitures ont des places de parking réservées où elles peuvent être rechargées.
Malheureusement, le service ne semble pas avoir assez convaincu : selon le Canard Enchaîné, le service prévoit des pertes atteignant 179 millions d’euros en tout en 2023, date à laquelle le contrat entre Autolib et les communes se terminera. Ces 179 millions d’euros seront toutefois payés en majorité par le contribuable, puisque l’entreprise de Bolloré a signé des contrats avantageux.
Autolib en perte, les impôts locaux vont y passer
Sur les 179 millions d’euros de pertes estimées, 119 millions d’euros seront payés par les communes dans lesquelles Autolib a été déployée. Les élus locaux cherchent donc des solutions pour ne pas faire peser cet échec sur leurs finances et ça a commencé en décembre 2016, avec une augmentation du tarif du service, qui est passé de 6 à 7 euros la demi-heure de location. Mais ça risque de ne pas être suffisant.
D’autres solutions comme la mise en place d’une régie publicitaire ou bien la suppression pure et simple du service seraient à l’étude. Le projet Autolib a donc seulement quelques années pour inverser la tendance, faute de quoi il pourrait s’avérer être un échec que les impôts des Français devront payer.
Illustration bannière © Autolib