Plusieurs conflits successifs entre les producteurs et les industriels n’y ont rien changé : le métier d’éleveur de vaches laitières ne paye pas. Sauf s’il s’agit de faire du lait bio…
44 euros l’hectolitre. Voilà le prix payé aux producteurs de lait bio, quand leurs homologues producteurs de lait « classique » ne touchent en ce moment que 26,5 euros pour cent litres de lait.
Lait bio : pas d’antibiotique, pas d’engrais ni d’OGM
Bien sûr, la production de lait bio exige plus d’efforts de la part de l’éleveur. L’alimentation, à base de fourrages sans OGM et sans pesticides ni engrais, lui revient plus cher. De même, côté soins, les antibiotiques sont interdits. Enfin, les normes de confort minimal des étables sont supérieures aux exigences de la loi.
Conséquence : les animaux sont souvent en meilleure santé et leur production de lait n’est pas significativement inférieure à la production des vaches dans les exploitations traditionnelles.
Le lait bio, vendu deux fois plus cher
Du côté des consommateurs, le lait bio est vendu jusqu’à deux fois plus cher que le lait conventionnel. Pourtant, la demande reste supérieure à la production, partout en Europe !
Néanmoins, il serait utopique de penser que le bio peut sauver les producteurs de lait. Le lait bio ne représentait que 2,2 % de la collecte totale de lait en France, en 2014.