Les gallinacés mangent de tout et surtout les restes de la maison et les insectes qui pullulent dans le jardin ! Nos belles amies à plumes, les poules, sont devenues la nouvelle arme anti-gaspillage. Et si on alliait côté pratique et sauvegarde d’espèces rustiques locales, en adoptant un poule noire de Gascogne ou d’ailleurs…
Les besoins de la poule noire de Gascogne
La poule noire de Gascogne est certes une poule rustique et donc résistante à la fois aux températures basses et aux maladies, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut les abandonner à leur sort ou ne pas leur donner de bonnes conditions de vie.
La chose la plus importante quand on parle de poule noire Gasconne, est de savoir qu’elles ne supportent pas d’être enfermées. En résumé c’est l’antithèse de la poule industrielle élevée en batterie, elle ne le supportera pas.
Le poulailler pour poules noires
Prévoyez quoi qu’il arrive d’avoir au moins deux poules noires dans votre poulailler pour la simple et bonne raison qu’elles ne supportent pas d’être seule.
De là partez sur un minimum de 1,5 mètre carré de poulailler par poule noire que vous souhaitez héberger et, si vous ne pouvez organiser un extérieur sur l’intégralité de votre jardin, le triple en extérieur clôturé.
Les poules noires comme les autres poules aiment à se percher, prévoyez de la hauteur ! © sylv1rob1
Bon à savoir : La poule noire de Gascogne est une poule à croissance très lente par rapport aux autres races de poules. Si vous comptez simplement avoir des oeufs, cela ne change rien.
Par contre si vous souhaitez la manger comme poule de chair, il faudra patienter au moins 5 mois avec une bonne alimentation pour pouvoir la cuisiner (contre une quarantaine de jour pour des poules classiques).
Les accessoires
Les accessoires sont relativement basiques et ne changent pas particulièrement des autres races de poules à savoir un bon abreuvoir facile à nettoyer (quotidiennement pour éviter les maladies), de nombreux perchoirs pour qu’elles puissent avoir plus de visibilité sur leur milieu et un distributeur de nourriture.
Rajoutez à cela et pour votre confort, un pondoir positionné dans le poulailler de telle manière que vous arriviez facilement à récupérer les oeufs et un bac plein de sable que les poules puissent s’y ébrouer comme le font tous les oiseaux pour se débarrasser de leurs parasites.
La nourriture
C’est le dernier point qui en plus nous concerne le plus quand on parle de lutte anti-gaspillage en élevant ses propres poules noires.
Vous pouvez donner à peu près tous les restes de cuisine que vous produisez à l’exception de ce qui suit :
- Les restes de tomates, pomme de terre et autres membres de la famille de solanacées sauf s’ils ont été cuits.
- Tout ce qui est trop sucré ou trop salé (chocolat, plats préparés).
- Les choux.
- Les peaux de banane, de kiwis, d’orange et tous les autres agrumes.
Pour avoir des poules en pleine forme, il vous sera impossible de ne leur fournir que vos restes. En effet les poules ont un besoin vital de se nourrir de grain, il en existe de très bonne qualité dans le commerce. Faites en sorte que le grain représente environ deux tiers de leur alimentation.
Blé maïs ou avoine en base avec des graines plus protéinique en prime ! © JGade
Enfin, petite astuce pour que vos poules développent sans effort des oeufs de bonne qualité, n’hésitez pas à leurs fournir du calcium pour former la coquille de leurs oeufs.
Coquilles pillées d’huitres, de moules ou encore d’oeufs sauront les régaler et les rendre plus heureuses !
J’éleverais bien des poules ! de Michel Audureau, Patricia Méaille
Michel Audureau fort de ses 20 ans d’ expérience en bio, de ses échanges avec éleveurs professionnels et particuliers nous accompagne dans nos premiers pas d’un élevage familial.
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Article mis à jour et republié
Illustration bannière : Une fière poule noire de Gascogne © Camille Gillet (CC-BY-SA-4.0) / via wikimedia