Voilà que la Scandinavie prend à nouveau une initiative qui sonne comme une leçon pour les autres régions du monde. Il s’agit plus précisément de la Norvège qui a décidé de doubler les taxes qu’elle impose à son industrie pétrolière de la mer du Nord.
La Norvège contre le réchauffement climatique
La Norvège était déjà connue pour être un des très rares pays à ne s’être pas noyé dans la rente pétrolière. Grâce à son bon sens et à son sens de la gestion, elle s’est dotée d’un fonds souverain qui gère les surplus dégagés de sa grande production de pétrole. Ainsi, elle refuse de faire des cadeaux démagogiques aux électeurs et met de coté pour ses générations futures. De plus, elle ne déséquilibre pas son économie.
- Grâce au pétrole, la Norvège a accumulé des surplus de 500 milliards d’euros, soit deux fois son PIB. Le gouvernement norvégien n’a pas le droit d’utiliser plus que 4 % par année des recettes pétrolières.
Ce parangon de sagesse va à nouveau marquer avec cette nouvelle taxe qui alimentera un fonds de 1 milliard d’euros. Ce fonds servira à combattre les effets néfastes du changement climatique dans les pays en voie de développement.
Avec ce programme, l’un des plus radicaux jamais mis en place dans un pays pétrolier, le gouvernement norvégien veut étendre la taxe carbone aux opérations pétrolières off-shore, la faisant passer de 16 à 34 euros par tonne. La taxe porte également sur son industrie de la pêche qui paiera environ 4 euros par tonne de CO2 émise.
Evidemment, il est plus facile pour Oslo d’appliquer cette mesure car son industrie pétrolière est quasiment intégralement nationalisée ; le géant Statoil appartient à 67 % à l’Etat. Statoil est loin d’être un société parfaite mais elle ne fait pas de lobbying pour nier le changement climatique, elle ne soutient pas de régimes dictatoriaux. Elle n’a pas réagit à l’annonce du doublement de la taxe en tentant de faire croire au consommateur norvégien qu’il allait être ruiné par l’augmentation du prix du pétrole.
Comme en matière d’aide au développement, la Scandinavie et ici la Norvège sont en pointe et démontrent qu’ils sont des citoyens du monde exemplaires. Par contraste la position officielle de certains pays comme le Canada, l’Australie et surtout les Etats-Unis et la Chine paraît bien mesquine.
Conclusion : La Norvège qui s’est attirée un carton rouge pour refuser de stopper la chasse à la baleine, mérite bien un coup de chapeau. En espérant qu’un certain Obama et un certain Comité central du parti communiste y trouveront matière à méditer.
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