Deuxième exportateur mondial de gaz et sixième exportateur de pétrole, la Norvège a très vite pris conscience de la raréfaction de ces ressources énergétiques. Ainsi, elle développe depuis plusieurs années des solutions alternatives que lui permet l’exportation d’or noir, mais toujours dans un esprit de développement durable national.
Norvège : les pétrodollars au service de la nature
Les Norvégiens se montrent prévoyants et veulent à tout prix maintenir leur confort pour l’avenir. Pour cela, ils ne lésinent pas sur les moyens…
Avant le sommet de Copenhague, la Norvège affirmait déjà sa volonté d’établir des objectifs concrets dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le pays scandinave proposait alors de diminuer ces émissions de 85 % d’ici 2050 à l’échelle mondial.
A la suite de l’échec du sommet de Kyoto et de celui de Copenhague, la Norvège a décidé de faire cavalier seul et compte bien réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2020 par rapport à 1990. Pour cela, le royaume privilégie entre autre la surveillance des régions polaires qui ont une influence non négligeable sur l’évolution du climat.
Notons que la Norvège dispose de chantiers navals toujours puissants et une marine marchande des plus concurrentielles. Grâce à ses excédents commerciaux, la Norvège bénéficie d’un fonds souverain de 300 milliards d’euros actuellement.
Par ailleurs, la richesse obtenue grâce aux ressources énergétiques est dédiée à l’amélioration des conditions de vie du peuple norvégien. Par exemple, les étudiants bénéficient de bourses importantes.
D’ici 2025, la Norvège souhaite développer de grands parcs éoliens, pouvant fournir près de 20 TW/h, ainsi que l’éolienne la plus puissante du monde. Sa puissance sera trois fois supérieure à celle d’une éolienne classique.
D’autre part, les courants marins, excellente source d’énergie non polluante mais inexploitée, font l’objet de recherches pointues notamment au sein des eaux territoriales.
Enfin, dans les prochaines années à venir, une nouvelle technologie pourrait bien produire 50 % de l’énergie totale de l’Union Européenne : une centrale osmotique expérimentale, située à quelques kilomètres d’Oslo, qui produit de l’électricité sans émission de CO2. Les capacités de cette source d’énergie sont estimées à 1 600 et 1 700 TW/h par an et à l’échelle mondiale…
La pétromonarchie qu’incarne la Norvège permettra-t-elle de soulever avec brio le grand défi de la recherche d’énergies alternatives ?
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