Les emballages, surtout en plastique, sont une vraie plaie pour l’environnement, nous le savons. Ils consomment de l’énergie pour leur production et leur retraitement quel qu’il soit, quand ils ne finissent pas dans la nature… Alors si on réduisait la part de nos produits emballés lors de nos achats ?
Chaque ménage jette en moyenne 10 emballages par jour soit 24 millions de tonnes d’ordures ménagères par an (contre 22 millions de tonnes de déchets issus des petites entreprises ou commerces).
Selon les chiffres du Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid), les déchets d’emballages entrent pour près de 30 % en poids et 50 % en volume dans la quantité totale des ordures ménagères. Et bien sûr, seule une partie est recyclée (80 % pour le verre contre 22 % pour le plastique), et le reste est brûlé ou enfoui avec les ordures ménagères résiduelles, occasionnant diverses pollutions et rejets de gaz à effet de serre – quand on ne les retrouve pas en tas de déchets dans la nature !
Comment réduire mes emballages alimentaires à l’achat ?
Le meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas, pourquoi ne pas commencer par les articles que nous consommons au quotidien : nos aliments ? Certes certains emballages alimentaires sont bel et bien nécessaires pour conserver la fraîcheur des produits (et lutter contre le gaspillage), mais d’autres sont complètement inutiles… et pourtant !
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Sélectionner les commerces
Vous l’avez certainement constaté : acheter des fruits et légumes bio au supermarché vous fera rentrer chez vous et déballer tous ces beaux produits de leur emballage… plastique – parfois individuel ! Une aberration qui vient du fait que les supermarchés sont obligés de séparer les versions conventionnelle et bio d’un même produit, et c’est l’emballage qui permet de ne pas tout mélanger dans ce rayon en libre-service…
Alors pour éviter ces emballages superflus, on se ravitaille à l’épicerie bio ou auprès d’un producteur sur un marché local ou en direct…
De même pour les achats de viande ou de fromage, optez pour les achats à la coupe dans votre supermarché ou privilégiez les commerces indépendants. Certains acceptent même facilement les contenants de leurs clients apportent leurs propres contenants (à condition qu’ils soient propres, appropriés à un usage alimentaire, adapté à l’utilisation spécifique que l’on va en faire…) : posez la question à votre commerçant de quartier.
Ce seront toujours autant de barquettes en moins dans vos poubelles !
Pour le reste des courses au supermarché, on privilégie les emballages recyclables à 100 % ou facilement réutilisables. Exit donc, les boites en carton très colorées et dotées d’une petite fenêtre en plastique par exemple… On fait au plus simple donc au plus facilement recyclable !
Les produits avec recharge ou en vrac
Une solution : privilégier les produits ne comportant pas d’emballage. De plus en plus de boutiques proposent la vente en vrac : alimentation, mais aussi produits d’entretien ou cosmétique… Des produits généralement éco-conçus, labellisés et dont on n’achète que ce dont on a vraiment besoin. Renseignez-vous et franchissez le pas de l’achat en vrac !
Souvent il suffit d’acheter un contenant consigné ou réutilisable que l’on vient remplir quand on en a besoin (vinaigres, huiles…) ou de se servir des sachets à disposition (céréales, graines, fruits séchés, biscuits…). Là encore, pour éliminer ces petits sachets en papier qui vont continuer d’engorger les poubelles, pensez à apporter vos petits sacs faits maison avec de vieux vêtements. Un fois tarés, vous pourrez les réutiliser longtemps et payer le juste prix.
Bien choisir ses produits et emballages alimentaires pour limiter ses déchets, un défi à relever © Mockup Cloud
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Ainsi, en préférant les produits en vrac, les emballages en verre, ou encore 100 % recyclables, je contribue à :
- diminuer la quantité de déchets dans ma poubelle et dans les décharges ;
- davantage de matières recyclées donc moins de CO2 rejeté dans l’atmosphère ;
- réaliser des économies pour mon porte-monnaie ;
- lutter activement contre la surconsommation et le suremballage.
Article mis à jour et republié
Illustration bannière : Ce genre d’aliments pourrait tout aussi bien s’acheter en vrac © Sergey Ryzhov