Vous souhaitez isoler votre appartement ou faire construire une maison ? Avez-vous pensé à vérifier son étanchéité à l’air ? On vous explique tout sur cette étape indispensable de l’isolation des bâtiments.
Avant même de penser à l’isolation et la ventilation, il est une étape qu’il ne faut pas négliger : prévoir l’étanchéité à l’air. Une bonne étanchéité à l’air assure du confort dans la maison et permet de réaliser des économies en termes d’énergie.
L’étanchéité à l’air, une étape essentielle
L’étanchéité à l’air d’une construction désigne la sensibilité du bâtiment par rapport aux écoulements aérauliques. On parle aussi de perméabilité à l’air.
Sous ce terme on parle donc de tous les défauts d’étanchéité, hors ventilation. L’étanchéité à l’air concerne l’enveloppe et mesure la valeur du débit de fuite la traversant, sous un écart de pression donné.
Sans une bonne étanchéité à l’air, l’isolation n’est pas performante
L’étanchéité à l’air au sein d’un habitat est essentielle afin d’éviter toutes fuites d’air. Lors de la construction d’un logement, elle doit donc faire l’objet d’une attention toute particulière, et ce, à chaque étape de la construction. En effet, sans une étanchéité sans faille, une isolation et une ventilation même performantes ne seront pas performantes.
L’étanchéité à l’air : quelle réglementation ?
Actuellement c’est la RT 2012 qui s’applique, à partir de fin 2020 c’est le BEPOS 2020 qui sera obligatoire dans toutes les constructions neuves. Prévue par le Grenelle de l’environnement, elle implique une démarche globale considérant l’étanchéité à l’air du bâtiment.
Les normes RT 2020 ciblent le zéro gaspillage énergétique, ainsi que la production d’énergie. L’objectif est de rendre la maison positive ou le bâtiment à énergie positive. En somme, les constructions doivent consommer moins d’énergie qu’elles n’en produisent.
Les résultats doivent être conformes à la règlementation thermique, et aux labels. On aura donc tout intérêt à soigner la main-d’oeuvre et à faire appel à des systèmes performants.
La prime énergie
Elle est attribuée aux particuliers qui souhaitent améliorer les performances énergétiques de leur logement. Cette aide est complémentaire de la TVA réduite, des subventions de l’ANAH et du crédit d’impôt. Ce dispositif d’aide à la rénovation énergétique se présente sous la forme d’un chèque en euros.
Soigner l’étanchéité à l’air pour moins chauffer
D’ailleurs, pour bénéficier du label BBC Effinergie, l’étanchéité à l’air est un critère de choix. Et pour cause, la perméabilité à l’air des constructions classiques en France entraîne une hausse inutile des besoins de chauffage : de l’ordre de 5 à 20 kWhEP/m2/an.
Cette surconsommation de chauffage peut même aller jusqu’à +30 % par rapport à une étanchéité parfaite ! Ainsi, la maîtrise de la perméabilité à l’air permet de limiter le gaspillage d’énergie, de favoriser de bonnes conditions de vie, mais aussi d’éviter les problèmes de condensations.
Une caméra thermique pour détecter les déperditions de chaleur © Ivan Smuk
Repérer et éliminer les fuites d’air
Les ponts thermiques sont des zones de faiblesse dans l’enveloppe du bâtiment. Ces brèches dans la structure provoquent des déperditions de chaleur en hiver et favorisent la condensation. En été, c’est l’air chaud qui s’infiltre à l’intérieur de la maison.
Pour y voir plus clair, un test d’Infiltrométrie peut être effectué par une entreprise spécialisée qui permettra d’identifier et d’éliminer les éventuelles fuites d’air. Ce test d’étanchéité à l’air coûte en moyenne à 420 euros TTC pour un appartement de 75 m2 et à 1020 euros TTC pour une maison de 130 m2.
En général, les fuites se situent dans le toit, les raccords, les planchers, mais aussi dans les passages de ventilation, des câbles électriques ou encore les fenêtres et les portes.
Illustration bannière : L’étanchéité à l’air optimisée pour une isolation parfaite © Arturs Budkevics