L’idée va en méduser plus d’un et pourtant, elle est pour le moins… originale ! Pour créer des couches écologiques, la start-up israélienne Cine’al a décidé d’utiliser des méduses. Zoom sur un produit pas comme les autres.
Cine’al : la start-up qui part d’un constat simple
En France, 3 milliards de couches sont jetées chaque année*.
Pour chaque enfant, ce ne sont pas loin de 6000 couches qui sont utilisées, ce qui représente environ 70 kg de couches jetées chaque année par bébé.
Constituées entre autre de plastique, les couches posent un véritable problème écologique.
Les méduses, quant à elles, envahissent les plages.
Au-delà de provoquer la peur des baigneurs, en raison de leurs propriétés urticantes, elles contribuent à la détérioration de pipelines en se faufilant dans les conduits hydrauliques.
Ainsi, exploiter ces animaux dans la fabrication de couche pourrait enrayer leur prolifération massive sur de nombreuses côtes. Comme le souligne Ofer Du-Nour, PDG de la start-up Cine’al « il y a trop de méduses dans l’océan et trop de Pampers dans la nature. Nous avons peut-être la réponse à ces deux problèmes ».
On note 2 causes majeures à la prolifération des méduses : le réchauffement des océans et la pêche intensive, qui élimine les prédateurs de la méduse. Selon les experts, les océans du futur seront principalement remplis de méduses.
Des méduses pour des couches écolo
Mais comment cela fonctionne-t-il ? Cine’al est spécialisée dans les nanoparticules.
L’aspect de la méduse, composée à 95 % d’eau et capable d’absorber de grandes quantités de liquide, a encouragé les chercheurs de l’université de Tel-Aviv à prélever la chair de l’animal, pour l’associer à des nanoparticules.
Forts de ces recherches, Cine’al a créé l’Hydromash, une matière qui entre dans la composition de ces couche-culotte jetables biodégradables.
Elle donne au produit des caractéristiques supplémentaires comme la flexibilité, la couleur ou encore l’odeur.
Ainsi, contrairement aux couches traditionnelles, l’Hydromash, outre son pouvoir absorbant supérieur, se dégrade totalement dans la nature en moins de 4 semaines. En comparaison, les couches classiques (qui contiennent des polymères synthétiques) mettent plus d’une centaine d’années. Une donnée capitale lorsque l’on sait qu’un tiers des déchets jetables dans les décharges sont des couches.
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