Consommées au quotidien dans le cadre de l’alimentation pour la majorité d’entre nous, les huiles végétales ont des vertus souvent méconnues. Et c’est sans compter que les huiles végétales, outre leur place dans les placards de la cuisine, devraient gagner les armoires de toutes les salles de bain : elles se révèlent de véritables alliées de notre beauté.
Les huiles vierges
Que signifie l’appellation souvent donnée d’huile vierge ? C’est en fait la combinaison de plusieurs critères qui peuvent qualifier une huile végétale de vierge.
Premièrement, l’huile vierge est fabriquée uniquement à partir de l’ingrédient indiqué : 100 % noix, 100 % olive, 100 % germe de blé, 100 % avocat, 100 % bourrache, etc. Ensuite, l’huile doit être extraite par 1ère pression à froid. Enfin, elle ne doit avoir subi aucun traitement de raffinage chimique ou physique. La clarification en outre ne peut être réalisée que par des moyens mécaniques.
Une huile vierge peut présenter un taux d’acidité allant jusqu’à 3 %. L’huile extra vierge en contient, elle, moins de 1 %. Cependant ce qualificatif n’est utilisé que pour l’huile d’olive. L’huile d’olive extra vierge est de ce fait de grande qualité.
Les huiles bio
Une huile bio est forcément vierge (voir plus haut). Elle est « certifiée biologique » ou « 100 % biologique » lorsque les fruits ou graines dont elle est issue proviennent de productions agricoles conformes aux cahiers des charges d’organismes extérieurs comme Ecocert, EcoGarantie ou AB. Les exploitations ne doivent avoir subi aucun traitement chimique et les cultures sont protégées.
Les huiles végétales raffinées
Les huiles végétales raffinées sont obtenues par extraction chimique ou par chauffage. L’objectif est de débarrasser l’huile de ses impuretés. Mais le raffinage en plus d’enlever les résidus supprime aussi toute saveur et toute couleur à l’huile. Elle devient neutre, pour plaire ou du moins ne pas déplaire au plus grand nombre. Le raffinage se déroule en plusieurs étapes :
- la démucilagination ou dégommage, c’est-à-dire que l’on débarrasse l’huile des impuretés en y ajoutant de l’acide sulfurique ou phosphorique à hauteur de 0,1 à 0,3 %. Normalement, il ne reste pas de trace d’acide dans le produit fini ;
- la neutralisation alcaline qui permet d’éliminer les acides gras libres qui accélèrent l’oxydation et donc le vieillissement de l’huile ;
- la décoloration soit par adjonction d’acide phosphorique/sulfurique ou charbons actifs, soit par décolorants chimiques. L’huile est chauffée à 90°C pendant cette étape ;
- la désodorisation via un courant de vapeur, indispensable à la commercialisation puisque les étapes précédentes ont conféré une odeur désagréable à l’huile ;
- la recoloration qui donne une couleur plus attrayante à l’aide de pigments comme les caroténoïdes ou la curcumine.
Huiles végétales et macérats huileux, quelles différences ?
La dénomination de macérat huileux peut induire en erreur : il ne s’agit pas là de dérivé ou d’huile végétale de piètre qualité.
Le macérat huileux est le produit d’une plante ne pouvant pas produire d’huile par pression. C’est le cas de nombreuses plantes dont l’huile offre pourtant des bénéfices certains.
Pour obtenir un macérat huileux appelé aussi huile de macération, il suffit de laisser la plante (ses fleurs, sa graine, ses rhizomes, etc.) sélectionnée pour ses vertus médicinales ou cosmétiques macérer longuement – plusieurs semaines parfois – dans une huile végétale « neutre », comme l’huile de tournesol par exemple. La préparation est ensuite filtrée pour ne conserver que l’huile enrichie des principes actifs de la plante.
Exemples de macérats huileux : le macérat d’arnica, calendula, millepertuis…
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