Consommées au quotidien dans le cadre de l’alimentation pour la majorité d’entre nous, les huiles végétales ont des vertus souvent méconnues. Et c’est sans compter que les huiles végétales, outre leur place dans les placards de la cuisine, devraient gagner les armoires de toutes les salles de bain : elles se révèlent de véritables alliées de notre beauté.
Au delà de leur utilisation culinaire, les huiles végétales tiennent une grande place dans les rituels beauté et de soin. Les anciennes civilisations égyptienne, grecque, romaine et mésopotamienne leur accordaient une place prépondérante. Les huiles végétales étaient considérées comme de véritables élixirs conférant à celles et ceux qui en connaissaient les secrets un pouvoir certain. L’aromathérapie a rendu aux huiles végétales leurs lettres de noblesse et des mouvements comme la Slow cosmétique en démontrent leurs bienfaits.
Connaissez-vous les principales huiles végétales et leurs vertus ? Savez-vous bien choisir une huile végétale selon vos besoins ?
Huiles végétales, savoir évaluer leur qualité
Toutes les huiles végétales ne se valent pas. En témoignent les différences de prix, le degré d’efficacité, la saveur ou la texture d’une huile à l’autre, y compris entre des huiles de même nature. Certaines appellations sont une première indication quant à leur qualité, mais ce n’est pas tout.
L’extraction des huiles végétales
Il n’existe que 3 manières d’obtenir une huile végétale :
- La pression à froid
- La pression à chaud
- L’extraction chimique
La pression à froid
Photo : huilerie Artisanale du Val d’amour
La pression à froid est la seule méthode qui permet de garder la teneur en acides gras essentiels et vitamines du fruit ou de la graine, ainsi que ses principes actifs.
Les fruits, noix ou graines sont préalablement nettoyés pour les débarrasser de toute impureté (cailloux, poussières, terre…). Les graines qui comportent une enveloppe comme le tournesol par exemple en sont débarrassées à l’aide d’un aplatisseur qui les décortique. Graines et enveloppes sont séparées par aspiration.
Les matières premières sont ensuite pressées mécaniquement, à l’aide de vis-sans-fin pour les graines et de presses hydrauliques ou centrifugeuses pour les fruits. Ces procédés lents évitent la surchauffe : la température n’excède pas 60°C. L’huile s’écoule naturellement puis est filtrée par un papier buvard. Certains fabricants effectuent un premier filtrage à l’aide d’une toile de coton ou d’une grille en inox.
- La mention « Première pression à froid » indique dans le cas de l’huile d’olive un produit issu de pressage des fruits à moins de 27°C. Pour les huiles issues de graines, la première pression à froid s’effectue à moins de 60°C. Cela ne veut plus dire grand chose aujourd’hui puisque la seconde pression autrefois appliquée ne l’est désormais plus.
La pression à chaud
La pression à chaud d’une huile végétale répond avant tout à un souci de rendement. Il s’agit là de préchauffer les graines à des températures de 80 à 120°C. De cette manière, on peut extraire un maximum d’huile lors de la pression, alors que l’on peut en perdre près de 15 % dans les tourteaux – les résidus solides obtenus après la pression des graines – avec la pression à froid. Une fois l’huile obtenue, on ajoute des conservateurs chimiques.
Avec ce procédé de pression à chaud, les matières premières perdent toutes leurs qualités nutritionnelles et gustatives, ainsi que leurs propriétés cosmétiques.
- Attention aux nombreux pièges donc puisque les huiles ayant été pressées à chaud peuvent porter indifféremment les appellations « huile non raffinée », « huile brute », « huile crue » ou « huile naturelle » ce qui, avouons-le, n’est pas d’une précision à toute épreuve.
L’extraction chimique
L’extraction de l’huile par solvants chimiques est le procédé par lequel on obtient la plus grande quantité de produit et la qualité la plus médiocre. Les huiles très bon marché sont obtenues de cette manière. On mélange un solvant volatil comme l’hexane (la législation l’autorise jusqu’à 1mg/kg) aux tourteaux restants de la pression mécanique. Dans le cas de l’huile d’olive pour ne citer qu’elle, on utilise les grignons. Le procédé peut aussi être utilisé avec des graines ou des fruits à faible rendement comme le kiwi par exemple, ou encore les pépins de raisin.
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