Alors que le Royaume-Uni décide de ne plus rembourser l’homéopathie, un tiers des Français y a toujours régulièrement recours, et la sécurité sociale en rembourse une partie.
La décision est passée relativement inaperçue au Royaume-Uni. Le National Health Service (NHS), équivalent britannique de la Sécurité Sociale, a décidé de dérembourser l’homéopathie. Une pratique qui fait une minorité d’adeptes outre-Manche, alors qu’en France, les traitements homéopathiques sont régulièrement utilisés.
Beaucoup plus d’adeptes de l’homéopathie en France qu’au Royaume-Uni
Le déremboursement de l’homéopathie au Royaume-Uni a fait partie d’un vaste plan visant à réaliser des économies, et prévoyant donc le déremboursement des traitements jugés inefficaces. Pour le directeur de la NHS, Simon Stevens, l’homéopathie est « au mieux un placebo et un gâchis des fonds limités du NHS« . Elle prévoit également de dérembourser la phytothérapie ou la prescription de certains compléments alimentaires.
L’homéopathie : une passion française
Les traitements homéopathiques sont finalement marginaux au Royaume-Uni et peu s’émeuvent de son déremboursement. Ce n’est pas le cas en France, plus gros consommateur d’homéopathie au monde.
Des granules © Alim Yakubov
D’après Le Figaro, un tiers des Français a régulièrement recours aux petites granules et la moitié en a déjà consommé. Généralement, il s’agit d’un remède aux petits bobos du quotidien, une prise de médicaments achetées en pharmacie sans forcément d’ordonnance médicale. En France, l’homéopathie est remboursée à hauteur de 30 % par la Sécurité Sociale.
Les autres pays européens ne sont pas non plus de grands amateurs d’homéopathie. C’est l’Inde le deuxième plus grand consommateur mondial, un pays habitué des médecines douces.
Qu’est-ce qui explique un tel engouement pour ce genre de médecine en France ? C’est généralement l’envie de ne pas avoir recours aux médicaments traditionnels pour soigner de petites maladies. Mais aussi peut-être la présence en France des laboratoires Boiron, leader du secteur, qui réalise 55 % de son chiffre d’affaires en France et pourrait exercer une influence sur les patients français…
Illustration bannière : homéopathie – © Alim Yakubov