Nuisances, pollution sonore… s’il peut perturber notre quotidien, au delà de l’agacement qu’il provoque, le bruit peut aussi avoir des conséquences beaucoup plus lourdes sur la santé.
Nuisances sonores et santé
A partir d’un certain seuil, le bruit peut perturber au quotidien, voire représenter un danger.
Dès 60 dB, le bruit peut engendrer une certaine fatigue. Cela peut être le cas dans un environnement de travail bruyant (par exemple, un atelier où fonctionnent des machines)
Dès 80 dB, le bruit devient source d’inconfort. Il n’est pas dangereux mais il devient gênant.
A partir de 100 dB, le bruit peut présenter un sérieux risque pour la santé. Enfin, dès 120 ou 130 dB, on atteint le seuil de la douleur et le bruit peut avoir des conséquences irréversibles sur le corps (perte d’audition par exemple).
Le bruit a bien entendu des conséquences directes sur l’audition. Une exposition prolongée au bruit peut entraîner des acouphènes par exemple.
Mais les troubles de l’audition ne sont pas les seules conséquences des nuisances sonores. Le bruit peut aussi affecter notre quotidien, jusqu’à entraîner des troubles non seulement de sommeil et d’humeur, mais aussi et c’est moins connu, le bruit peut avoir des conséquences sur les systèmes immunitaire et cardiovasculaire.
Les problèmes d’audition(2)
Les problèmes auditifs touchent 10 % de la population française soit un peu plus de 6 millions de personnes. Les troubles de l’audition ne concernent pas uniquement les personnes âgées. On observe une forte augmentation des cas de surdité sur des sujets d’une vingtaine d’années seulement. La cause ? Des sources sonores intenses comme c’est le cas avec la musique écoutée au casque de manière prolongée et intense.
- 37 % des 15-19 ans souffrent déjà de problèmes auditifs ! Pourtant 99 % des jeunes sont conscients des méfaits des loisirs bruyants…
Les troubles d’audition peuvent être :
Elle peut être appelée « hypoacousie ». La personne atteinte d’hypoacousie sera moins sensible à certaines fréquences (les plus graves et les plus aigües). Cette perte ne peut être compensée par le port de prothèses auditives qui corrigent la perte de décibels et pas la fréquence.
>> les acouphènes
Ils peuvent être définis comme des hallucinations auditives. Les personnes en étant atteintes sont gênées par des sifflements, des cliquetis ou des bourdonnements. Ces symptômes peuvent êtres occasionnels, intermittents ou continus. Les acouphènes sont la conséquence d’une exposition sonore brutale.
Selon Sylviane Chéry-Croze, présidente d’honneur de l’association France-Acouphènes, « à la suite d’un choc sonore, la perte auditive périphérique s’accompagne de l’apparition d’un message nerveux aberrant, qui circule dans les voies auditives jusqu’au cerveau, donnant lieu à cette perception.» En d’autres termes, suite à la perte auditive, les neurones se réorganisent et redistribuent les fréquences de manière qui elle, est désorganisée.
Les acouphènes engendrent également une intolérance à certains bruits pourtant parfaitement supportés par des individus n’étant pas atteints par cette pathologie.
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