Depuis plusieurs mois, un projet pharaonique se prépare en Afrique : une Grande Muraille Verte. L’objectif : lutter contre la progression du désert sur les terres africaines et la désertification. Qu’en est-il de ce projet ? Est-il viable ? Le point sur la mystérieuse Grande Muraille Verte (GMV)
Grande Muraille Verte : de Dakar à Djibouti
En Afrique, le désert gagne sur les zones exploitées par l’Homme. Cette désertification que connaissent les pays de la zone sahélo-saharienne peut être expliquée par un déficit pluviométrique aggravé par le déséquilibre écologique et une dégradation de la qualité des sols.
11 pays de la zone sahélo-saharienne réagissent. Ils ne veulent plus laisser le désert empiéter sur des zones qui devraient être cultivées ou verdoyantes : la diversité biologique de la zone et la sécurité alimentaire des habitants sont mis à mal. Plusieurs programmes ont déjà été mis en place à échelle nationale, régionale ou locale, sans les résultats escomptés. D’où l’idée d’un projet international contre par l’avancée du désert.
Le Sahara, une bande de 4 830 kilomètres de long
4 830 kilomètres de long, 9 065 000 km² : le Sahara est le plus grand désert chaud du monde et gagne chaque jour un peu plus de territoire. De la Mauritanie à l’Algérie, de la Libye à l’Egypte, du Maroc au Niger, de la Tunisie au Mali, au Sénégal, au Tchad ou encore au Soudan, le Sahara est une problématique qui concerne 11 pays, pays qui doivent composer avec les conditions climatiques sévères et particulières du désert. Si le Sahara et le Sahel (zone en bordure du Sahara) sont des zones arides, plusieurs endroits abritent des ressources en eau importantes souvent partagées entre plusieurs pays comme le bassin du lac Tchad, le bassin sénégalo-mauritanien ou encore le système aquifère…
Les arbres autour de Kouloumboutey ont disparu suite à la grande famine de 1984-1985 due à la sécheresse. Crédit Photo : FAO
Si les pays cités précédemment peuvent compter économiquement sur les réserves d’hydrocarbure présentes sur leurs terres, ils ont besoin d’un accès plus important et plus simple à l’énergie, comme l’électricité par exemple.
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