Le projet GMV montré du doigt
Sur le papier, le projet de Grande Muraille Verte est ambitieux, mais semble surtout être une bonne idée pour tenter de pallier les problèmes consécutifs à la désertification de certaines zones : difficultés alimentaires, populations poussées à l’exode…
Mais certains s’élèvent contre le projet arguant que le problème exposé n’est pas le bon, que le désert n’avance pas à l’allure que l’on prétend, mais que c’est la dévégétalisation des sols qui progresse, et notamment pour des raisons imputables à l’Homme.
De plus, d’autres projets de reboisement de zones du même type ont déjà été tentés, sans succès. Mais les défenseurs de la GMV sont confiants car le projet répond à davantage de problématiques. Il s’agit également d’un gros travail éducatif pour apprendre aux populations à bien gérer les différentes cultures afin de s’assurer une certaine sécurité alimentaire.
Aujourd’hui, le projet de Grande Muraille Verte est aussi mal connu que complexe. S’il obtient des financements et est appuyé par plusieurs organisations aux objectifs différents (améliorer la capture carbone de la zone, proposer des solutions alimentaires plus importantes…), les zones d’actions couvrent une si grande surface qu’il est difficile de savoir exactement où en est le projet. Mais le projet avance, et nous espérons qu’il comblera tous les espoirs des États, associations et populations qui ont cru en lui.
Un bilan difficile à dresser
Où en est le projet depuis son lancement en 2007 ? La Grande Muraille Verte rassemble aujourd’hui 20 pays autour de cet ambitieux et vaste programme de plantation d’arbres et d’initiatives autour de pratiques d’utilisation durable des terres.
A gauche, la saison sèche aux abords du forage de Widou Thiengoli. A droite, la saison des pluies au même endroit. Ces images montrent que la variabilité climatique annuelle constitue la pression écologique majeure pour les populations habitant la zone sahélienne. Crédit photo : CNRS
Il est aujourd’hui difficile de dresser un bilan global. Les avancées varient considérablement d’un pays à l’autre. Au Sénégal par exemple, on compte déjà sur de grands succès. Là-bas, dans le village de Widou Thiengoli, on arrive à produire des fruits et des légumes depuis les sables arides du désert. Les initiateurs du projet sont plutôt confiants et croient au succès de la Grande Muraille Verte. Ils espèrent même pouvoir transposer ce procédé dans d’autres régions du monde, confrontées au mêmes problématiques, comme en Asie par exemple.
Espérons en tout cas qu’ils ont raison d’être optimistes, car le temps est compté. Selon la FAO, si la tendance actuelle se poursuit, les 2/3 des terres arables africaines pour avoir totalement disparu d’ici 2025.
1ère publication 14/12/2011
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