Phénomène répandu dans bon nombre de pays, le doggy bag n’est pas une habitude française, malgré le gaspillage que cela induit.
Gâchis au restaurant – le saviez-vous ?
Résultat, sur un repas pris au restaurant, plusieurs centaines de grammes sont souvent perdus.
En France, on emporte rarement les restes dans un doggy bag
C’est un geste très américain, d’où le terme anglophone : le doggy bag est une pratique consistant à emporter les restes d’un repas pris au restaurant.
A l’origine, le geste suppose qu’on donne les restes de la nourriture à son chien, d’où le terme de « doggy bag« , sac pour chien.
La nourriture représente toujours une bonne partie du budget
Dans les faits, c’est plus une question économique qui préoccupe l’Américain : la crise est passée par là et il est relativement naturel, dans la plupart des restaurants, d’emporter les restes. Certains restaurateurs ne vous le proposent même pas : ils vous amènent d’emblée une barquette avec l’addition.
Si le geste est naturel un peu partout avec des plats à emporter (on garde ce qui n’est pas consommé), il n’est pas aussi naturel à Paris qu’il peut l’être à New York quand la nourriture est consommée sur place.
Une différence culturelle
Bernard Boutboul, directeur général du cabinet spécialisé Gira Conseil, expliquait récemment dans un communiqué qu’ « on a un problème avec cette pratique en France, c’est culturel : on ne repart pas d’un restaurant avec ses restes, il y a une certaine gêne à le faire« .
Pourtant l’expérience est régulièrement tentée par les restaurateurs, explique-t-il. En vain. Le restaurateur ne propose donc plus que rarement le service de lui-même et le consommateur se sent gêné de demander.
La résolution : j’emporte mes restes
Ce n’est pas bien compliqué et demande juste de dépasser un peu les préjugés : si je ne termine pas un plat au restaurant, je demande gentiment au restaurateur si je peux emporter les restes.
L’aliment encore bon n’est pas un déchet !
C’est le statut de l’aliment qui est remis en cause. Les restes sont souvent considérés comme un déchet dans la mémoire collective et cela même s’ils sont encore bons. Un plat cuisiné peut pourtant dans la plupart des cas être conservé et servi au prochain repas, à quelques exceptions près (comme les sushis par exemple).
Il n’empêche que peu nombreux sont les clients à faire la démarche, même si les restaurateurs l’acceptent souvent sans aucun problème.
C’est d’ailleurs un cercle vertueux : moins de gaspillage et moins de déchets pour les restaurateurs.
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