Peut-on imaginer des obsèques plus respectueuses de l’homme et de la planète ? C’est la question que se sont posées Brigitte Lapouge-Déjean et Laetitia Royant, dont l’enquête ‘Funérailles écologiques’ vient de sortir chez Terre Vivante. Un livre dédié à un sujet sensible, traité sans tabou et avec délicatesse.
Pour un enterrement plus « vert », on peut choisir un cimetière 100 % naturel qui contribue à la promotion de pratiques sans danger pour l’environnement, opter pour une stèle écolo pour marquer l’emplacement d’une tombe ou une urne funéraire contenant des graines… Mais généralement, il n’est pas facile de gérer au mieux ce moment douloureux, surtout quand le défunt n’a rien prévu en avance.
« Funérailles écologiques » : un guide de survie en milieu funéraire
Alors même si ce n’est pas vraiment le genre de sujet que l’on aborde facilement, étant donné que nous sommes tous mortels et que notre mort est inéluctable, mieux vaut pourtant s’y préparer et connaître toutes les formalités et obligations légales ainsi que les alternatives aux « funérailles classiques ».
Visite guidée dans les allées…
Après une courte introduction sur les grands repères de l’écologie dans les lieux de la dernière demeure (zéro pesticides, la trame verte…), on part à la découverte, illustrée de photos, de quelques cimetières remarquables comme le cimetière de la Chartreuse, les cimetières parisiens, le cimetière paysager d’Égletons…).
S’y retrouver !
Suit alors un chapitre plus terre à terre pour aider à faire face lorsqu’on est confrontés à la mort d’un proche. Au fil des pages, on apprend toutes les clés pour s’y retrouver dans le jargon funéraire et connaître les diverses solutions qui s’offrent à nous au moment de choisir sa dernière demeure : qu’est-ce qu’un cimetière communal ? Peut-on être inhumé dans sa propriété ? Quelles sont les différentes possibilités de sépulture ? Quid de la dispersion des cendres ? Comment financer ses obsèques ?
Lire aussi : Capsula mundi, l’urne funéraire qui fait pousser des arbres
On fait ensuite le tour des diverses étapes depuis le décès jusqu’à l’au-revoir final : les formalités administratives, le choix du cercueil ou de l’urne, la veillée funèbre, la mise en bière, le dernier hommage, le verre de l’amitié…
Et l’écologie dans tout ça ?
Dans cet ouvrage, l’aspect écologique est parcouru à différents niveaux, entre autres :
Entretien des tombes
Les auteures listent ensuite tout ce qu’il faut savoir pour jardiner au cimetière et entretenir une tombe végétalisée : quel type de plantes privilégier (vivaces, rosiers, grimpantes, etc), arbres ou arbustes, entretien sans désherbant, l’impact des fleurs coupées…
Un cercueil écolo © Robert Hoetink
Améliorer la tombe pour rendre les visites au cimetière plus agréables
Par quels moyens peut-on honorer la mémoire de quelqu’un lorsqu’on est dans une approche respectueuse de l’environnement ? On peut commencer par remplacer la pierre tombale traditionnelle par des moyens plus naturels (stèles écologiques et durables en bois, cuir, papier ou parchemin…) ou originaux (oeuvre d’art, mobilier(1)…) ou encore oublier plaques et couronnes au profit de messages plus personnels (cailloux messagers, mandala souvenir…) au défunt…
Et à défaut de funérailles spaciales, pourquoi ne pas envisager une tombe potagère, voire un abri à auxiliaire ?
Un livre original de 250 pages, qui aborde tous les aspects de la question, et qui mérite bien son sous-titre de « Guide de survie en milieu funéraire » !
Funérailles écologiques – pour des obsèques respectueuses de l’homme et de la planète – guide de survie en milieu funéraire, de Laetitia Royant et Brigitte Lapouge
Lorsque nous sommes confrontés à la mort d’un proche, mille questions se posent aussi bien pour l’organisation des obsèques que pour les choix à faire, en particulier si l’on est dans une approche respectueuse de l’environnement.
À découvrir sur Cultura.com
Illustration bannière : Famille en deuil – © Kzenon