François, un pape vert pour sauver la planète
Avec son encyclique Laudato si, le pape François appelait à plus de justice sociale, à la décroissance, et à cesser d’exploiter inconsidérément la nature.

Le texte radical publié il y a dix ans de cela par le pape François n’a jamais autant été d’actualité. Alors qu’il vient de s’éteindre à l’âge de 88 ans, retour sur son engagement pour la planète.
Les pauvres, premières victimes du changement climatique
Les mots étaient forts, contre les excès du mode de vie consuméristes des pays les plus riches, et les effets dramatiques d’une exploitation abusive de la nature par l’homme. Dans « Laudato si » (« Loué sois-tu »), publié le 24 mai 2015, quelques mois avant la conférence de Paris sur le climat, le pape François parlait ainsi d’une « exploitation inconsidérée de la nature de l’être humain risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation. » Pour la première fois, une encyclique était entièrement consacrée à l’écologie, à la relation entre Dieu, l’être humain et la Terre.
Ainsi, de ces abus, « les plus pauvres sont les premières victimes : de fait, la détérioration de l’environnement et celle de la société affectent d’une manière spéciale la plus faible de la planète. » Ce niveau de développement très inégal entre les pays engendrait ainsi, à ses yeux, une « dette écologique » des pays riches envers les pays les moins développés. C’est pourquoi, loin des demi-mesures vaines, il souhaitait une rupture radicale dans le mode de vie consumériste dans les pays riches.
Une logique de décroissance
Ainsi, selon Laudato si, aux citoyens des pays développés de changer sans attendre leurs modes de vie dans une logique de décroissance. Et ce afin de permettre aux pays en voie de développement de sortir de la pauvreté tout en ménageant l’environnement. Comme le disait ce texte, « face à l’accroissement vorace et irresponsable produit durant de nombreuses décennies, il faudra penser aussi à marquer une pause en mettant certaines limites raisonnables, voire à retourner en arrière, avant qu’il ne soit trop tard. […] L’heure est venue d’accepter une certaine décroissance, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties. »
En sus de la surconsommation dans les pays développés, le pape François s’inquiétait également des effets du réchauffement climatique : « À son tour, le réchauffement a des effets sur le cycle du carbone. Il crée un cercle vicieux qui aggrave encore plus la situation. Il affectera la disponibilité de ressources indispensables telles que l’eau potable, l’énergie ainsi que la production agricole des zones les plus chaudes et provoquera l’extinction d’une partie de la biodiversité de la planète. »
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